jeudi 24 janvier 2008, par
Vraiment close !
Un petit coup de récup sur mescritiques avec l’un des artistes ayant marqué l’année écoulée. Car on en parle depuis un petit temps déjà, mais il semble que le dernier album Close To Paradise de Patrick Watson vienne seulement de sortir dans nos bacs (première release en 2005 semble-t-il), peut-être grâce aux commandes nombreuses faites en magasin. En tout cas ce chanteur canadien est en plein buzz suite à cette année bien remplie de ce côté de l’atlantique ; citons entre autre sa participation remarquée sur le dernier Cinematic Orchestra, son concert intimiste et passionnant au Pukkelpop 2007, une chanson reprise pour une des séries de l’année Grey’s Anatomy, et finalement une place honorable pour Close To Paradise dans les charts, dans les top albums de cette fin d’année.
Patrick Watson est un pianiste, de fomation classique, que l’on imagine oscillant entre ces deux mondes de la pop et du plus académique.
Patrick Watson est aussi le nom du groupe de Patrick Watson. Ils sont 4, aux piano, guitare, basse et drums.
Sous ses balades romantiques, Close To Paradise cache des mondes mystérieux, un peu de la californie des Beach Boys pour le titre d’ouverture Close To Paradise, un peu du monde de Tim Burton pour Daydreamer, un peu du vieux monde de Disney pour certains choeurs un peu vieilli et torturé ou de la féérie à la Yann Tiersen avec Weight Of The World
D’autres titres sont plus dispensables peut-être, un peu trop "joli coeur" , avenant, mièvre ou plus pop classique [Giver] ou au style trop particulier comme un "retrobluescancan" [Bright Shiny Lights].
Le sommum de l’album est sans conteste la plage 6 The Storm où l’on retrouve une synthèse de ce qui est dit précédemment, ainsi qu’un mix particulièrement ambitieux d’une guitare rythmée, d’une voix lofi, de reverb, de choeurs et de guitares californiennes donnant des frissons dans le dos. Rien que pour ce titre, l’album vaut le détour.
D’autres titres tiennent de la musique de film, comme une BO pour The Piano [Mr.Tom] ou de la musique de série comme The Great Escape justement utilisé pour la série Grey’s Anatomy.
Close To Paradise est le troisième album de Patrick Watson, et pour avoir récupérer le précédent Just An Ordinary Day sorti en 2003, je vous le conseille tout aussi chaudement, pour ses balades éthérées au piano (plus présentes alors) judicieusement mêlée d’effets sonores donnant l’idée de la genèse de Close To Paradise.
Patrick Watson nous montre son idée du paradis, c’est sur terre et ça tient en un album.