mardi 8 août 2006, par
Le premier album, présenté dans ces pages, dépeignait une certaine réalité sociale (sisi), une mélancolie à couper au couteau, le tout avec un sourire narquois qui rendait l’ensemble assez attachant. Le second album exploitait la même veine avec parfois des passages plus énervés du meilleur effet.
Qu’en est-il de celui-ci ? Eh bien, si la variété est revendiquée, on sombre très vite dans un ennui mal dissimulé. Si les paroles restent de fort bonne qualité, le sens mélodique nettement sous-développé n’est plus sauvé par une torpeur envoûtante (engourdissante ?) qui faisait le charme des albums du début. On reste donc à des années-lumière des deux modèles pour ce groupe qui sont Miossec et Jean-Louis Murat. On signalera quand même l’authenticité de la démarche mais l’engagement d’un compositeur pour les mélodies permettrait peut-être d’éviter les bâillements et susciter l’enthousiasme. (M.)