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Justin Timberlake : Justified

mardi 8 août 2006, par marc


Tout se paye, tout s’achète. Y compris une crédibilité. C’est sur ce postulat cynique qu’on dû se baser les producteurs de Justin Timberlake. Car, avouons-le, sortir d’un boys band (les inénarrables N’sync en l’occurrence) n’est jamais un gage de réussite. Mais réussir en un seul album à capter l’attention des médias plus pointus que les magasines d’adolescentes (voir tous les classements et référendums qui fleurissent en cette saison) est plus difficile. Le secret ? Un groupe de producteurs réputés (les Neptunes) et un marketing du feu de Dieu. Et voilà notre frêle héros parti pour décrocher la timbale - un large succès commercial - et l’argent de la timbale - faire taire les critiques.

Alors, puisque cet album m’échoit entre les oreilles par un tour de passe-passe dont le destin farceur est friand, voyons ce que contient cette contribution majeure à la musique de ce siècle naissant. N’attendant rien de cet album puisque quatre singles en avaient été déjà extraits, c’est avec des oreilles de plomb que je mets cette galette sur la platine. Et, là, pas de déception, c’est largement aussi mauvais que prévu. L’habitude prise de ne pas changer de station (inutile, cest un CD), on se noie dans la mélasse. Tout est faux, tout est fabriqué. Mais bon, il faut reconnaître que c’est fort joliment fabriqué. Si l’intro du premier single était réussie, on se disait déjà qu’étirer une intro sur toute la longueur d’un morceau était déjà limite. On se croirait revenu aux pires heures de Michael Jackson (mais, bon, il est plus regardable que cet emplâtre facial, mais de toi à moi, Cameron, qu’est-ce que ce nabot a de plus que moi ?). Qu’on s’entende bien, loin de moi l’idée de faire le procès de la r’n’b, sous-genre lucratif de la soul. Mais si c’est à un des meilleurs exemples de ce genre, il y a de quoi se poser des questions. Non seulement sur ma capacité à juger froidement des styles dont je ne suis pas familiers mais sur le simple sens commun. si cette musique a une raison d’être, elle n’est pas à mettre au même niveau que le oeuvres originales de plein d’artistes qui sont disponibles pour le même prix.

On remplace ici par un savoir-faire certain (en plus ce doit être rudement compliqué de créer un tel vide, la maîtrise est totale) le moindre soupçon d’émotion. Bon, le pire des défauts de cet album, finalement, c’est de créer un ineffable sentiment d’ennui. Chic, j’ai fini la chronique en même temps que l’album, je ne serai pas obligé de le réécouter. (M.)

    Article Ecrit par marc

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3 Messages

  • Justin Timberlake : Justified 27 juillet 2008 15:24, par Fabien

    Je suis tombé par hasard sur ta critique sur cet album. Je suis d’accord avec toi... à moitié. Bon, je vois que tu écoutes beaucoup de musique indé, ce qui explique peut-être que tu n’aimes pas.
    Perso, je trouve cet album assez sympa (Rock your body, What you got, Right for me, Let’s take a ride, même Cry me a river !) et de la part de quelqu’un qui vient d’un boys band bubble-gum, c’est plutôt bien !
    Après, chacun ses goûts ;)

    Voir en ligne : salut

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    • Justin Timberlake : Justified 29 juillet 2008 12:21, par Marc

      Disons que cette critique a été écrite il y a cinq ans et qu’on ne s’essaie plus à critiquer des musiques aussi en dehors de notre domaine de compétence. Ceci dit, cet album sent le savoir-faire et a son lot de titres catchy, certes, mais bon, pour la sincérité on repassera.

      Bonjour chez toi

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      • Justin Timberlake : Justified 25 janvier 2009 00:00, par fabien

        je réponds à ton message un peu tard... ;)
        je ne connaissais n’sync que de nom et j’ai écouté leur dernier album "celebrity" et mon dieu, ça pue le commercial à plein nez (ça pue tellement que j’ai arrêté avant la fin ^^)
        donc là, je peux affirmer que "justified" est un bon album de pop/rnb(ça n’engage que moi bien sûr), mais il est derrière l’excellent "the evolution of robin thicke"

        Voir en ligne : fabien

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