lundi 2 février 2009, par
Si c’est offert, je me sers...
Le statut de ce Theophilus London est un peu difficile à comprendre au regard de cette Charming Mixtape sortie en ce début 2009. Rapporté comme étant un jeune Mos Def, il semblerait ainsi que ce soit un MC, un vocaliste jammant dans les clubs de Brooklyn, sur des beats composés ou mixés par MachineDrum.
Et pour ceux qui s’intéresse au style, aux découvertes, aux productions de N.E.R.D. et autre Outkast, mais également à une electro plus britanique (Entendez Big Dada, Warp...) ou encore aux mélanges repopularisés du 21ème par nos frères Dewaeles, jeter une oreille à cette mixtape n’est pas superflu.
En effet, plusieurs morceaux font les frais du jam de Theophilus, une sorte de bending de classiques comme "Ain’t No Sunshine", on sera plus réticent sur la destruction de la chanson de Whitney Houston "Always Love You", esthetiquement assez énervante, mais bon soit... c’est aussi l’occasion d’écouter le splendide Take My Eyes Off Of You repris par les Fugees.
Pour le reste, reprises ou compositions, ça m’est difficile de le dire... mais c’est frais dans tous les cas et ce MachineDrum offre un univers électronique très intéressant. Squarepusher est aussi cité parmi les reprises, on entend aussi des accents synthétiques à la Royksopp, quant à Theophilus London, il a un flot de paroles et une voix pas trop énervantes... Un bon gars, du bon son, et le concept de Mixtape, qui n’a jamais été aussi populaire depuis la disparition des K7, c’est bien c’est ici, téléchargeable à partir du myspace
http://www.myspace.com/londonwave
Parmi les morceaux apparemment plus personnels, citons l’intro Grey X Sage sur un morceau de Amadou&Myriam, Computer Love, Hum Drum, Fatality qui pose un flot de paroles sur une electro vintage coldwave limite Vitalic, le violent Ultraviolent et enfin le puissant Day one fans.. bref il y a du choix
Le site rcrdlbl offre des singles en download que je vous conseille particulièrement, mon préféré étant Ultra Violet ...
http://rcrdlbl.com/2009/01/21/download_theophilus_london_cold_pillow_tnt_ultra_violet
Voilà plein de bonnes choses, un talent à suivre au vu du succès de cette mixtape, le point négatif toutefois est qu’il est certainement dommage de s’accaparer les chansons comme cela sans plus de référence aux véritables auteurs, mais c’est une peu le reflet du monde de la musique aujourd’hui...
Notre hobby consiste à tenter de comprendre. Parfois. Souvent aussi, il consiste à se laisser emporter et à encourager à le faire. Humus n’est pas un label d’easy-listening, on le savait déjà. La découverte du décapant single Knock Down l’a encore confirmé. Rentre-dedans comme il faut, il plante le décor et on s’attend à un déferlement de haute énergie. Mais en poussant plus loin l’écoute de (…)
Yann Tiersen est un artiste qu’on croit connaitre depuis longtemps, mais qu’on a aussi appris à redécouvrir régulièrement depuis un peu plus d’un quart de siècle. De la valse aux confins du post-rock en passant par l’électronique analogique et le piano solo, il a beaucoup essayé avec un bonheur certain. Cet album-ci n’explore pas une nouvelle piste, mais deux. Vous pouvez même choisir l’ordre (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)
On ne peut pas dire que l’exercice de l’album de reprise soit notre préféré. Si c’est amusant à petites doses, l’aspect presque toujours hétéroclite de reprises diverses par un.e artiste ou de rerpises d’un.e artiste par une multitude est souvent rébarbatif. Mais avec une forte personnalité musicale établie avec parcimonie lors de ces 15 dernières années, on savait que la cover était un des (…)
On le sait, ce qu’on reprend est moins important que la façon dont on le reprend. Quand on prend connaissance des morceaux présents ici, il faut dire qu’un petit frisson parcourt l’échine. On dira pudiquement qu’ils sont éloignés de l’univers musical dont on cause ici. Il y a d’inoxydables classiques, certes, mais on reste proche des heures sombres de Nostalgie.
Grégory Duby officie souvent (…)
The Tobin Replica
Résumons, j’avais déjà introduit le travail de Frank Riggio dans la critique de son premier album Visible In Darkness l’année dernière, et tenté de décrire son univers, de pister ses influences parmi les Cinematic Orchestra, Bonobo, DJ shadow, et bien évidemment Amon Tobin.
Si ce premier album marquait encore une certaine distance avec ce dernier, force est de constater (…)
La danse du chat
C’est en tentant d’écrire cet article que je me rend compte de la difficulté de parler de Cat Power et du présent album, que je comprends pourquoi Marc y a renoncé. Car de Cat Power se libère un sentiment incertain, un sentiment particulier pour cet album, d’accroche forte et de répulsion qui au final tend peut-être vers le piège de l’indifférence. Ce sentiment ne date pas (…)
Autoradio
Au fond, peut-être que Dan Auerbach et Patrick Carney ont lu notre critique de “Brothers” et qu’ils ont tenté de suivre à la lettre le conseil qu’on leur glissait à demi-mots : faire plus court et plus pop. On reprochait à leur précédente galette de contenir un tube énorme qui, comme par hasard, était le seul morceau produit par Danger Mouse ; ce coup-ci, Brian Burton est crédité (…)
On avance
Avancer dans le désert avant que le désert n’avance sur toi. À ce stade d’un parcours où sa vision du blues ne semble pas avoir dévié d’un grain de sable, Tinariwen continue pourtant d’aller de l’avant. Et jamais le groupe touareg n’a été plus fascinant, jamais sa musique n’a atteint d’aussi hautes dunes de beauté hypnotique. Reconnus aujourd’hui comme citoyens maliens par un (…)
Fièvre et langueur
Les Dap-Kings sont vraisemblablement à la musique soul ce que Jon Spencer est au rock’n’roll : d’irréductibles résistants qui ont toujours su entretenir la flamme sacrée du genre bien avant qu’il ne revienne en odeur de sainteté, quitte à s’inscrire en porte-à-faux des goûts du jour, jouer les essuyeurs de plâtre pour ne récolter, au final, qu’un maigre salaire pour leur (…)
Crac-boum-hue
Ne soyons pas bégueules : Fuck You, le gros carton de la rentrée, est un des meilleurs singles de l’année. Beaucoup moins niais que le tube du même nom chanté par Lily Allen, nettement plus chaleureux que l’invective lancée auparavant par Archive, le majeur tendu de Cee Lo Green possède l’élégance des grands classiques Stax et chercher à y résister relèverait de la pire (…)
Délivrer l’humanité
Dans un commentaire récent, j’osais suggérer qu’il était peut-être temps d’arrêter d’écouter de l’indie-rock, ce genre aux contours flous et au son de plus en plus gâteux. Je ne plaisantais qu’à moitié : nous sommes en 2010 et, au terme d’une décennie de bons et loyaux services, force est de constater que les deux tendances majeures des dix dernières années – le retour (…)