lundi 20 avril 2009, par
Armement de précision
En général, un groupe de post-rock est à voir en concert pour l’émotion dégagée par la puissance du son, pas pour l’abattage. Dans le cas des trois de Sheffield, on peut dire que le spectacle est souvent au rendez-vous, et leur capacité à se transcender en live est assez phénoménale. J’ai le souvenir d’un public pas acquis à la base conquis à la persuasion lors d’un Pukkelpop.
Si 65 Days Of Static pratique les clichés post-rock avec une belle santé, ils ont aussi pas mal de composantes très personnelles. Les longues montées en sauce, les arpèges lacrymaux, très peu pour eux. C’est l‘énergie qui prime sur la langueur dans laquelle d’autres excellent. Dans leurs caractéristiques il y a l’inclusion de sons plus électroniques. Pour répondre à certaines questions, oui, il y a un peu de bandes préenregistrées mais c’est un vrai batteur (on me dit qu’il n’a que deux bras pourtant) poulpesque qui pimente le tout. De plus, s’astreindre à suivre des bandes les condamne à la précision absolue.
Plusieurs titres proviennent logiquement de leur dernier album studio The Destruction Of Small Ideas mais es meilleurs morceaux restent tout de même sortis de leur toujours chaudement recommandé One Time For All Time. C’est en effet là-dessus que se trouvent les déboulés de batterie absolument terrifiants d’Await Rescue. Et puis il y a Radio Protector. Si vous en avez l’occasion, allez tester en vrai sa puissance nucléaire. C’est primaire, basé sur un clavier simple mais imparable, joue sur des ficelles d’accélération grosses comme ça mais qu’est-ce que ça déménage, et comme on aime de temps à autres ce type de barre énergétique sans fioriture ni matière grasse. Mais il faut aussi admettre que l’inspiration ne s’élève pas toujours à ce niveau.
Comme sur beaucoup de live, ce qui peut s’avérer utile dans l’installation d’un concert devient un peu incongru une fois gravé sur cd. Par exemple, les sons qui tachent de No Use Crying Over semblent un peu superflus. Il y aussi des moments de répit, pour faire de bien mérités étirements musculaires (le début de Fix The Sky A Little) mais même ceux-là comportent une tension. Ils ne déposent jamais vraiment les armes.
Un album live est souvent un peu inutile dans une discographie. C’est aussi un peu le cas ici où les versions proposées montrent leur maitrise absolue et donnent un grain plus ‘réel’ par rapport aux albums avec moins d’aspérités. Mais dans le cas qui nous occupe, la scène est le terrain de prédilection du groupe. Ceci est donc une occasion que je saisis pour vous conseiller d’aller les voir en salle, en festival ou partout où ils pourraient se produire près de chez vous.
http://www.myspace.com/sixtyfivedaysofstatic
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)
Il ne nous est jamais arrivé de penser qu’une voix manquait à des morceaux. Même quand Albin de la Simone a jeté sur un album instrumental ce qui est devenu plus tard de ’vraies’ chansons, l’élément vocal ne semblait pas indispensable. Dans le cas de Midas Fall par contre, le chant a toujours semblé de trop, redondant par rapport à la majesté du post-rock qui l’entoure. On aborde donc cet (…)