samedi 27 février 2010, par
Bonne nuit les petits
Il est sans doute hasardeux de généraliser ce genre de raisonnement mais je vous le livre. Il était apparu il y a quelques temps que certains artistes plutôt dans l’électronique (terme vague je sais) prenaient un malin plaisir à évoluer en tant que ‘chanteurs’. Ce qui a donné des réussites (James Murphy sauf dans son slow) ou des moments gênants (Miss Kittin et sa robe lamée), voire de la bonne humeur (Rebotini de Black Strobe). Il semble que bien des groupes de post-rock incorporent des voix. Si on regarde l’évolution d’un Silver Mount Zion c’est flagrant. Ou encore Do Make Say Think, Kwoon et d’autres comme Apse. Tout ça pour annoncer qu’Eluvium évolue lui aussi vers des structures plus ‘classiques’ incluant un chant en bonne et due forme. Mais sans perdre son essence, comme je vais tenter de le détailler.
Eluvium sur album, j’avais beaucoup aimé ça. Un peu easy-listening sur les bords, Copia offrait de francs bons moments intenses. En concert, les deux fois où j’ai eu l’occasion de voir Matthew Cooper (seul à bord) en première partie d’Explosions In The Sky et j’ai chaque fois trouvé ça un peu ennuyeux. Les gens qui font monter des textures sonores en neige, il faut être dans la bonne disposition aussi. Par contre, cet album m’a encore une fois séduit.
Le chant dont il était question sait se faire discret, la recherche se faisant toujours sur les textures sonores, mais son ton détaché fait mouche parce que le timbre est plutôt joli. On ne distingue toujours pas de rythmique à proprement parler, juste une pulsation suggérée. Le solde étant des pianos bourrés d’échos, un orgue et surtout quelques gimmicks un peu psyché. Difficile de distinguer les éléments, et ce n’est définitivement pas le plus important. Tout au plus la bonne idée de piano sur Wierd Creatures ramène à un The Album Leaf, ou plus simplement à l’album précédent. Le dernier morceau de plus de 11 minutes présente des flashes de guitare du plus bel effet, comme de petites zébrures qui ajoutent de la vie et du relief dans ce long fleuve tranquille. Certains morceaux sont quant à eux situés dans sa tendance plus ambient, ou drone (pure texture sonore) comme Nightmare 5 ou Bending Dream encore plus éthéré.
Si la lutte contre l’endormissement est un de vos challenges au quotidien, alors ceci risque de vous conforter dans vos travers. Parce que ce Similes est un défi presque permanent à l’attention, mais vu le style pratiqué, c’est une qualité certaine parce que c’est sur l’ambiance dégagée qu’on peut le jauger. Et force est de constater que l’effet d’apaisement est immédiat, avec sa musicalité jamais démentie, entre drone discret et post-rock à claviers en pointillé, sa voix dégagée bien placée. C’est donc un conseil de repos sans hésitation.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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