Accueil > Critiques > 2004

Feist : Let It Die

jeudi 10 août 2006, par marc


Quand vous aurez dansé, déprimé, fredonné et, que la nuit venue vous chercherez le repos, il vous restera Feist et son premier album tellement attachant. Parce qu’il n’y a pas que les dancefloors et les grandes orgues dans la vie.

Fortement teinté de folk (Mushaboom), de soul (Leisure suite) et de plein d’autres bonnes choses (Let it die), la première oeuvre de cette prometteuse Canadienne promène sa mélancolie tenace (Lonely lonely et sa simplicité désarmante) et son écriture impeccable sur onze titres.
Le monde a besoin de douceur, comme en témoigne le succès planétaire de Norah Jones et la voix de Feist peut nous en apporter notre lot. Bien évidemment, le tout est lent (on pousse jusqu’au mid-tempo pour Inside and out) mais évite le sucre. Une pleine réussite. Quand l’envie vous prend de vous goinfrer de marsmallows sous la couette, vous pourrez aussi faire appel à ce Let it die, qui écoute après écoute se profile comme l’album cocooning de cette belle année. (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Jawhar - Khyoot

    Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)

  • Raoul Vignal – Shadow Bands

    On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)

  • The Golden Son - I am Who am I

    On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)

  • Bright Eyes - Five Dices All Threes

    Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
    Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)