jeudi 10 août 2006, par

Cette année 2004 sera festive ou ne sera pas. Car après The Rapture, Franz ferdinand, The Killers et en attendant Bloc Party et autres Interpol, il tombe des cordes de disques joyeux, foutraques et euphorisants. Heureusement, tous ces groupes proposent des variantes personnelles sinon on s’y perdrait un peu.
A la question : quelle est la musique qu’on peut écouter facilement sans avoir la sensation d’être pris pour un con ?’ Fred répondra par le dernier Hives et je brandirai The Libertines.
Honnêtement, j’ai complètement laissé passer leur premier opus (je vais rattraper ça bientôt) et les frasques des membres (vols, cassages de gueule et autre petite délinquance) cachaient un peu l’aspect musical.
On découvre souvent un album par un single sensé ouvrir l’appétit. Celui-ci est très aguichant puisqu’il s’agit de Can’t stand me now qui ouvre également l’album. C’est à la nonchalance de Morrissey qu’on pense d’abord avant que l’énergie ne nous fasse changer d’avis. De l’énergie, c’est ce qu’il y a le plus sur cet album. The ha ha wall, The man who would be king, voilà pour les exemples. Et quand la fureur devient punkoïde, ils prennent le temps de la canaliser en 1’15 et vous avez Arbeit macht frei...
Revival garage sixties sans le côté happy days de Franz Ferdinand, post-punk bordélique et attachant, rockabilly irrésistible (j’ai dû écouter What Katie did des milliers de fois mais le riff est vraiment entêtant), il n’en est pas moins un disque de son époque.
En résumé en conclusion, un disque qui supporte les hautes fréquences de passage tant la variété et la qualité sont bluffantes. Le buzz du moment est amplement mérité, et rien que ça ça vaut le détour. Pas de titres à zapper non plus. Bon, j’écoute ça et je vous encourage à en faire autant. ( M.)
Découverts la même faste année 1994, Pulp et The Divine Comedy constituent toujours des repères 31 ans (ouch...) après. Le hasard veut qu’ils nous reviennent tous deux en 2025, dans une bonne forme qui semble imperméable au passage du temps.
Le côté résolument hors du temps, hors de ce temps plutôt, facilite sans doute la prise d’âge de la musique de Neil Hannon. Le talent faisant le reste. (…)
Non, je n’aurais jamais pensé critiquer l’actualité d’un groupe comme Pulp (on en avait parlé ici pourtant). On craint d’ailleurs souvent ces retours venus de nulle part tant la fibre nostalgique permet de plans marketing. Personne ne pense une seconde qu’Oasis se reforme sur des bases artistiques et pour proposer du matériau neuf et excitant.
C’est dans ce contexte un peu suspicieux que (…)
Dansante et hédoniste, la musique de Snapped Ankles se veut une distraction volontaire, un mécanisme de survie assumée plutôt qu’un aveuglement négation. Et c’est vraiment vital ici et maintenant. La danse comme manière de rassembler et d’évacuer. Pourquoi pas, surtout que ça n’inhibe pas l’action par ailleurs.
Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas (…)
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)