lundi 10 mai 2010, par
Cachons-nous dans les ténèbres
Revoici le printemps, revoici les Nuits Botanique, qui allient comme souvent chouette programmation et bonne humeur. La météo n’est sans doute pas la meilleure alliée d’un verre pris en extérieur nuit, mais je vous parlerai des concerts que j’irai voir. Il n’y en a pas des tonnes, parce que la vraie vie est là et que je l’aime beaucoup aussi.
Il y a des concerts tous les jours au Botanique, et souvent des bons. Alors, qu’est-ce qui caractérise ceux qui sont donnés dans ce cadre ? Souvent l’intérêt et la longueur de la prestation de la (ou des) première(s) partie(s). Donc j’étais content de retrouver Scout Niblett. Découverte il y a deux ans et un jour alors que j’allais voir Marissa Nadler, j’étais curieux de voir cette énergie brute sur scène, même si je n’avais pas écouté son dernier The Calcination Of Scout Niblett à l’hilarante pochette. Je vous dois bien évidemment la plus franche honnêteté donc il faut que vous sachiez que le concert fut aride. Certes il y avait visiblement le décalage horaire, mais l’idée de se produire seule sur scène n’est pas idéale. Surtout que son talent limité de batteuse n’aide pas. Fort heureusement, c’est seule à la guitare électrique qu’elle assure la majeure partie du concert. L’uniformité guette mais au final, je n’ai pas décroché au long des 50 minutes de ce que ferait PJ Harvey dans le plus grand dénuement. Une semi-déception donc.
Ce site existe depuis 2003 (pas sous cette forme il est vrai) et c’est sans doute Jean-Louis Murat qui a été le plus souvent critiqué. Il faut dire que sa productivité est impressionnante et que je le suis depuis longtemps déjà. Etrangement, son dernier album n’est pas venu allonger la liste des 8 critiques déjà existantes, et je n’ai eu l’occasion de l’écouter qu’une seule fois. Mais ce n’est pas grave, une fois qu’on a adhéré au style il est difficile d’être déçu. C’est donc logiquement que Le Cours Ordinaire des Choses définit la majorité de la playlist (laquelle est disponible sur Frontstage).
Murat en concert, c’est un souvenir étrange de 2003, une sale humeur, et une petite appréhension venant de l’imprévisible. En effet, les rares live de sa discographie sont souvent assez différents de ce qu’il produit en studio (comparez Murangostang et Mustango par exemple). Il est accompagné d’un très efficace et discret trio basse-batterie-clavier qui tient parfaitement en place. On se rend vite compte de plusieurs choses. Tout d’abord, la voix est splendide, assurée, caressante et on retrouve le même plaisir que chez soi. Ensuite, la diction n’aide pas toujours la compréhension de textes volontiers allusifs. Enfin, c’est un sacré guitariste. Tout ça mis ensemble, sans une seule baisse d’intensité, sans une once d’hésitation, rend le moment particulier. A tel point qu’on regrette que ce vaste châpiteau soit aussi peu rempli (disons, aux deux tiers). Dans un contexte pareil, les chansons plus anciennes de son répertoire prennent un beau relief. Train bleu ou le formidable Examen de Minuit de Baudelaire frappent fort. On le constate, ce n’est pas une optique best-of qui est choisie, et le contraire eut étonné. Mais vu l’étendue de son très beau répertoire, n’importe quelle sélection ravit l’amateur que je suis.
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)
D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)