vendredi 3 septembre 2010, par
Figurine Panini
Si on aime parfois sortir de nos habitudes, découvrir un groupe n’implique parfois pas de bouleverser ses connaissances. C’est encore le cas avec ce trio puisqu’en première écoute, on pense entendre c’est une version plus directe, plus électrique et moins emphatique d’un groupe comme Stars (ou Apostle Of Hustle). Vous aurez deviné que ce n’est pas pour me déplaire. Une rapide prise de renseignements permet de voir que d’ailleurs des membres de Stars sont au programme, de même que des musiciens de Siver Mount Zion, The Besnard Lakes et, le temps d’un Quarry Hymns, du batteur d’Arcade Fire Jeremy Gara. Ce morceau coule d’ailleurs tout seul dans l’oreille, et sans notice je n’aurais rien remarqué.
La tournée précédente les a vus accompagner Broken Social Scene (en première partie mais aussi sur scène). N’allez pas plus loin, on reste en terrain connu et très proche de ce collectif, surtout sur la plage titulaire. Ce qui permettrait à Elisabeth Powell de faire partie du club très huppé des vocalistes de ce groupe qui comporte Feist, Emily Haines de Metric et Amy Millan de Stars. On retrouve aussi un peu la voix de Salad pour ceux qui ont été ados dans les années ’90.
Pour le reste, c’est un rock parfois un peu rentre-dedans (Blangee Bee), ne rechignant pas à se lancer dans des parties de guitare pleines de fuzz (Swift coin), voire de nous gratifier de plages plus rêveuses. Par exemple, c’est sur ce modèle que part The Hate I Won’t Commit. Mais au milieu du morceau, on retrouve ce bon vieux Patrick Watson dans un exercice au clavier plus biscornu que ceux qu’on a l’habitude d’entendre chez lui. Et puis le morceau se termine dans un exercice de variation digeste. C’est leur versant le plus complexe et tortueux, le plus intrigant et intéressant aussi. On ne retrouve pas souvent sur ce Cloak And Cipher la folie d’une Saint Vincent, à qui on pense parfois.
Mais ne vous laissez pas distraire par un name-dropping encore plus encombrant que d’habitude, cette musique devient au cours des écoutes sa propre référence.
Il faut admettre une fois pour toutes que tout ce qu’on raconte est très personnel et que la perception positive immédiate ne peut pas toujours être motivée. En fait, c’est comme découvrir un appartement neuf d’un bloc d’immeubles qu’on occupe. La vue a beau être différente, les détails sont identiques, et on a l’impression d’arriver dans une version différente de son chez-soi. S’il manque parfois de l’un ou l’autre morceau vraiment tranchant, je suis content de pouvoir poursuivre mon album panini « les groupes indés de Toronto et Montréal »
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)
Même s’il y a eu quelques années fastes, même Jean-Louis Murat ne se montre pas aussi productif que Spender Krug. Lui qu’on a croisé avec Wolf Parade, Sunset Rubdown, Swan Lake et Moonface avec ou sans Siinai officie depuis l’an passé aussi sous son propre nom. Fading Graffiti n’avait pas laissé un souvenir impérissable. Mais connaissant le bonhomme, on savait qu’il ne faudrait pas attendre longtemps (...)