mercredi 8 juin 2011, par
,Tragic ! Tragic !
Il faut dire que c’est le quatrième album qu’on écoute (et qu’on critique au passage) et que non seulement la surprise n’est plus là, mais en plus on garde en mémoire la fadeur de Art Brut vs Satan.
Pour nous attirer à revenir, Eddie Argos, le leader, avait fait une super campagne. Son argument de vente est qu’il a appris à chanter. Il faut oser après quelques années de carrière.
Il faut comparer ce qui est comparable évidemment, mais pas mal de morceaux sur le premier album faisaient penser à Wire. Quand on voit de qui ces derniers sont capables trente-cinq ans après leur formation, le manque d’originalité, de mystère de la musique d’Art Brut est encore plus criant. Appeler Black Francis n’est pas non plus un gage de folle créativité. Il en reprend l’intonation sur Lost Weekend et on sent bien sa patte sur les guitares (Sexy Sometimes)
On pourrait aussi faire un parallèle avec Mike Skinner. L’accent british, la peinture au vinaigre balsamique (c’est plus doux), le goût de l’anecdote, la même propension à refaire le premier album en moins bien, le recyclage en entertainer pour foules. La seule différence, c’est que la fin de carrière musicale n’est pas envisagée pour Eddie Argos.
Puis il y a l’impression étrange de morceaux brouillons avec un son moderne et propre (Axel Rose) mais qui laissent pourtant perplexe. Is Dog Eared est peut-être plus original, nous fait sortir de notre torpeur et tendre l’oreille.
C’est toujours difficile d’expliquer ce qui se passe quand on s’ennuie en écoutant un album. C’est tout d’abord une mauvaise nouvelle. Pour ce qui est de cause, c’est parfois une question de tempo Sealand, de monotonie générale ou tout simplement des défauts techniques : les deux premiers certainement sont en cause sur cette album.
Si on écoute leur quatrième album, c’est que fatalement on n’a pas un a-priori défavorable pour Art Brut. Mais bon, là il faut se rendre à l’évidence, ils ne pourront pas étaler un cuillère de confiture à l’infini. Il est temps d’aller chercher un peu de matière dans un autre pot, de recharger le concept sous peine de lasser et de ne plus être qu’un groupe de début d’après midi pour grand festival.
J’oubliais, la pochette est une véritable réussite...
_Playlistsociety n’est pas loin de notre avis
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C’est dans ce contexte un peu suspicieux que (…)
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