lundi 27 juin 2011, par
Avec son talent de violoniste, et celui d’auteur-interprète, il semblait tentant de placer Patrick Wolf bien haut, ce qui dans le genre s’associe à des pointures comme Andrew Bird ou Owen Pallett. Mais on sait depuis l’album précédent (celui-ci en est la suite et devait s’appeler The Conqueror) qu’il convient de le rayer de cette liste. Parce que l’artisanat intemporel, très peu pour lui. Patrick est flamboyant, Patrick est ample, Patrick n’est pas modeste. Il est comme ça, c’est à prendre ou à laisser. Et il faut bien l’avouer, une fois qu’on a compris dans quoi on se lançait, la connivence s’installe, avec comme corolaire immédiat de sourire de façon entendue à ses quelques excès, voire dérapages.
Une fois admis que Patrick Wolf en fera toujours trop, on pourra atteindre quand même la cote d’alerte à un moment ou l’autre. Personnellement, c’est sur Time Of My Life. Quand il ralentit le tempo, c’est forcément très sucré, très emphatique, quoique finalement agréable à l’oreille. C’est qu’il existe des moments où on y est disposé. Encore une fois, il conviendra de ne pas attendre autre chose. Mais à ce stade de sa carrière, il serait malvenu de le méconnaitre à ce point. Une fois ces hypothèses posées, il n’y a que se laisser aller, flâner du côté de Bermondsey Street, ou plus, largement, dans une City jalonnée de quelques des idées kitsch, risque inhérent à l’exercice (les secondes voix bidouillées).
Cette emphase peut évidemment faire mouche si on aime ça : The Future a une certaine gueule. Et puis on ne peut pas l’accuser de ne pas savoir se servir de cordes (The Falcons, Slow Motion). Il arrive aussi à introduire des synthés sans avoir un regard condescendant sur l’electro (Together), parce qu’il n’utilise pas ces sons comme gadget additionnel mais les considère comme un point d’articulation d’une electro-pop ample, un peu ampoulée mais maitrisée de J’avais par goût du raccourci parlé de glam-folk pour sa précédente livraison, mais il semble que le glamour ait définitivement pris le dessus. Le saxophone est évidemment convoqué en renfort, on n’est pas là pour la demi-mesure non plus.
On ne peut pas avoir les mêmes attentes vis-à-vis d’artistes différents. Si la retenue de Fink séduit, force est de constater que le pudding de Patrick Wolf peut également trouver un écho favorable. Car ce garçon possède un souffle qui fait passer son ambition et son talent au premier plan, et commence petit à petit à assembler une discographie des plus personnelles.
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
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C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
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