vendredi 23 septembre 2011, par
Sonnet
L’épouse mécanique marche vers l’autel –
Il y a trois étés qu’on attendait les noces –
Voleuse de cœurs que ses chœurs de chair et d’os
Immergent dans le cuivre d’un jazz infidèle.
Nue sous le voile, elle semble aller vers sa fin,
Gorgée du noir et blanc d’un piano baladeur.
Walk into the forest, lui dit une voix sœur :
Ici la couleur du feu teint le goût du vin.
Touchée par la rage sourde de l’indicible,
Hérissant sa peau de pêche, la louve craque,
Avançant au combat pour pleurer près des lacs.
Nuit, révèle-moi tout de sa beauté visible ;
Traduis-moi le cancan de ses démons qui dansent ;
Son union, bénis-la ; je chéris mon alliance !
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