jeudi 11 août 2011, par

Faites passer
Math-rock potache, ça vous parle comme étiquette ? Les anglo-saxons ont eux l’habitude de parler d’Art-rock dès que les structures s’éloignent des canons des refrains qui entrecoupent des couplets bien formatés. Ce besoin de liberté est patent ici, et on l’apprend bien vite. Ca flingue de partout d’emblée, dès Un Mouflet/Des Mouflons. Pour faire simple et pas trop professoral, on ne trouve pas ici les développements mélodiques du post-rock, mais on peut très bien garder des thèmes et les explorer (L’Autre Voyage de Yannick).
Rassurez-vous, le côté potache intervient surtout dans le choix des titres et pour modérer la tendance volontiers aride d’un rock anguleux, instrumental et tendu. Ne vous laissez donc pas distraire par la pochette très Tronchet, le titre abscons de l’album ou les Seins De Mélanie (non visibles ici). Est-il intéressant d’appeler un morceau impeccable Slip Mahiounaise ? Ou aurait-il mieux valu l’appeler Ode à Stockhausen, opus 388 ? Je ne tenterai pas de trancher cet épineux problème pour mieux affirmer que le contenu est solide et impeccablement exécuté.
Il est plus ardu dans ces conditions de traiter du détail, sachant que les morceaux s’enchainent de façon fluide sans que le style ne soit modifié de façon tranchée. On se contentera d’apprécier ces morceaux sous tension, très bien construits et articulés autour de guitares abrasives qui jamais ne tombent dans la fureur metal, mais proposent même une relecture nerveuse de l’afro-rock (Mexicanos) ou rebondissent comme Les Seins de Mélanie.
Même si les chiffres raisonnablement considérés comme échantillon représentatifs ne sont pas atteints, je peux affirmer que tout ceux qui m’ont parlé de ce groupe belge (c’est sorti chez les défricheurs de Spank Me More, comme Le Double) l’ont fait en termes élogieux. Sans doute est-ce une bonne raison pour aller vérifier sur scène leur bonne réputation et l’allant de ce disque. Et vous le conseiller à mon tour.
Anthony Laguerre est un personnage récurrent de ce site, il est intervenu dans presque toutes les saisons. Si on avoue avoir passé un peu l’épisode IKI en accéléré, on l’a apprécié autant chez Filiamotsa que L&S, chez Piles comme Club Cactus, tout seul ou avec Jérôme Noetinger. Ici, il est ici flanqué des deux violonistes Bastien Pelenc et Mathieu Werchowski pour un résultat décoiffant qui (…)
Il était temps que je vous parle de U2. Ah non, ce n’est pas ça... Parce que si oralement on pourrait confondre le nom du projet du jour avec les célèbres Irlandais, ce que vous entendrez ici est radicalement différent. Il y a tout juste un an, on découvrait avec un plaisir certain les Canadiens de You Doo Right. Leur rock instrumental était fort, puissant, poussé par une rythmique assez (…)
Les gens qui mettent en musique les films qu’ils ont dans la tête ne sont pas rares. A une liste qui contient déjà des noms comme Ô Lake ou Abraham Fogg, il conviendra d’ajouter ce multi-instrumentiste. Mais il se distingue aussi de ses correligionaires par l’emploi presque exclusif de sons organiques. Le résultat est donc exempt de beats (mais pas de rythme comme on le verra).
L’effet le (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)
Voici donc le second troisième album du groupe de Tournai, faisant toujours la part belle au piano et à la batterie. Le concept étant maintenant connu, il était temps pour eux d’élargir leur horizon. Antoine Flipo et Martin Grégoire ont en effet recruté un troisième membre en la personne du bassiste Issam Labbene tout d’abord. Il fait par exemple un excellent boulot en habillant Gate 1 mais sa (…)
The Golden Son, c’est l’autre projet de Laurent Leemans quand il n’officie pas en tant que The Imaginary Suitcase. Un album sorti l’an passé avait singulièrement étendu ce qu’on connaissait de lui. Maintenant que le périmètre de son groupe de base s’est élargi comme on l’a relaté ici, il revient sous un nom qui fleure bon l’expérimentation et la liberté artistique. La discrète sortie est un (…)
Le circuit court est un principe vertueux qui doit s’appliquer à la musique aussi. Ceci a beau être un premier EP, quatre morceaux étant sortis déjà, la surprise est un peu éventée et l’attente attisée. On attendait cette première publication d’importance pour faire un premier point et il est éminemment positif.
Dans la lignée d’une Phoebe Bridgers qui se confirme comme la figure tutélaire (…)
Dans les tests automobiles, tous les articles sortent en même temps et décrivent la même prise en main du véhicule conduit en même temps par une horde de journalistes invités. Mais les impressions les plus pertinentes viennent souvent des essais longue durée disponibles plus tard. Souvent pris par la vitesse des sorties, on essaie de compiler un avis pour coller à l’actualité, on prend (…)