vendredi 11 août 2006, par
Sébastien Tellier. Français. Première constatation, les titres sur la pochette sont en anglais. Hop, on écoute le premier morceau et on se dit qu’on n’a plus rien entendu de pareil depuis les génériques de la croisière s’amuse et Champs-Élysées, voire le muppet-show (Lenny).
On se renseigne. Ah booon, c’est de la chanson engagée en plus. Par acquis de conscience, on réécoute, puis on ré-réécoute. La musique se fait alors dense, riche et les références sont à chercher chez Divine Comedy par exemple (Broadway) ou le douteux AOR (Toto tout ça). Le style reste brillant et léger et on le devine décalé. Mister Oizo est même convoqué sur La tuerie, un titre qui en dit long sur les intentions.
Et la tendance ’générique télé’ se prolonge sur le dernier morceau. Avec un petit brin de folie cartoonesque en plus. Ceci dit, ce joli album bien fait et excellemment produit m’a juste inspiré un profond ennui. (M.)
Lâcher les chiens
Qu’on doive se pincer ou non pour le croire, Ben Harper frôle les vingt ans de carrière et ceci est son dixième album. Mais comme son titre le laisse croire, l’Américain est prêt à continuer de donner, jusqu’à ce qu’il n’ait plus rien à offrir. C’est là que le bât blesse : pour beaucoup, voilà bien longtemps que sa besace est vide. Sans désamour, on a presque tous (…)
Killers au carré divisé par Killers = Killers
Certaines gens crédules, à cause d’un a priori tenace, pensent encore que Pink Floyd veut dire « flamant rose ». On les renverra ici. Non, on sait bien que « flamant » se traduit internationalement par « flamingo », en particulier lorsqu’on leur rend régulièrement visite dans les zoos… flamands. Ainsi, chaque fois que j’emmène la famille au parc (…)
Une fois encore, c’est à une chanteuse qui m’était inconnue que je me frotte. Et la voix m’a tout de suite séduit. Broken et As the stars sont fort jolis. La production en est soignée sans être exagérément légère. La mélancolie qui en sourd est moins intense que celle d’une Kelly DeMartino par exemple. Plus spleenesque que désespéré donc. On ne retrouvera malheureusement pas au cours de (…)
Nous sommes en 2006 et il est temps d’en finir avec les albums de 2005. Nous sommes en 2006 et certains semblent-ils ne l’ont pas encore réalisé.
Voilà ce qu’on pense en écoutant l’album des Rasmus. En effet, cette soupe à un sacré goût de nineties, un mauvais goût de début des nineties. On a l’impression d’assister à une collaboration entre un Jon Bon Jovi au chant et au texte, Metallica à (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)
How come you, too, assume your opinion counts ?
Si cette phrase eut être rude si elle est adressée à un critique du dimanche comme votre serviteur, il prend une autre dimension quand il traite du droit des femmes à disposer de leur corps. Parce que chez la Suissesse Gina Eté, le fond est consubstantiel de la forme. Et cette forme prend encore de la hauteur après un premier EP et un album qui (…)