vendredi 11 août 2006, par

Il n’est pas rare qu’une pochette évoque la musique contenue dans le CD. Ici, on a un arc tendu sur un fond flou et intriguant. Encore un groupe inclassable. Evidemment, le rapprochement avec la voix de Peter Gabriel est parfois flagrante (Staring at the sun, Don’t love you). Une certaine intensité, comme du Stooges au ralenti, ou alors du jazz en binaire (je en sais pas si je vais m’en sortir en pavant ma critique d’oxymores mais bon...), voire même une certaine forme de Velvet underground. Au milieu de titres reposant sur le même principe, on retrouve des voix qui font doum-doum en guise de section rythmique (ambulance). En fait, c’est le traitement des voix qui déconcerte, pour le reste on est dans le courant shoegazer/dreampop. Sur Poppy, le riff évoque même clairement le premier album de Placebo.
Au total, un album calme et déconcertant, qui s’impose après plusieurs écoutes. Personnellement, je n’en sors pas bouleversé. (M.)
Les mélanges de post-punk et kraut sont fréquents tant ces deux tendances visent une tension extrême. Et les réussites sont légion, avec Squid comme réussite récente. Mais le quatuor français Spelterini a toujours poussé les choses un peu plus loin, dans une radicalité assez fascinante. On n’est donc pas étonnés de les retrouver sur le label Kythibong, pourvoyeur de bonnes choses exigeantes (…)
Comme c’est souvent le cas, découvrir un.e artiste implique de bien vite en découvrir d’autres projets. On vous parlait il y a peu d’Eilis Frawley et son atypique et attachant album et la voici en batteuse inspirée qui a une belle part dans la réussite de cet album. On entend clairement sa voix sur plusieurs morceaux Self Destruct mais elle n’est pas la seule à assurer le chant.
Quand les (…)
Certes il y a les historiens, mais rien ne vaut ceux qui ont vécu une époque. Ce n’est pas un hasard si c’est un authentique Wireophile qui a attiré notre attention sur cet album (et il en parle très bien). Bassiste et fondateur des légendaires Wire, Graham Lewis a déjà sorti des albums quand la plupart des défenseurs actuels du genre (Squid par exemple) n’étaient pas nés. En sus du groupe de (…)
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
Dans les réunions de parents, j’imagine qu’il doit être déroutant d’être face aux géniteurs des très bons élèves. Si ça ne doit jamais être tendu, il faut sans doute être créatif. L’excellence appelle finalement peu de commentaires. C’est une situation similaire pour le critique aux prises avec le très bon cinquième album du groupe de Stillwater, Oklahoma.
A l’instar de Grizzly Bear, c’est (…)
De la part de Caleb Nichols solo (sans Soft People ou Port O’Brien donc), on a connu ses délires divers et variés, extrapolation de l’univers des Beatles ou auto-biographie fantasmée. Ces albums comportaient leur content de fulgurances pop mais elles n’en étaient qu’une des composantes d’un concept plus vaste. Le propos est ici à la fois plus large (ce n’est pas un album conceptuel) et plus (…)
Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en (…)