vendredi 27 avril 2012, par
Même pas peur !
Pour un non-spécialiste comme moi qui ne dévore pas les films de zombies (un peu plus client des vampires, allez savoir pourquoi…), c’est encore une immersion dans un monde étrange. Donc si vous êtes un familier du BIFFF, la connivence sera plus facile. D’ailleurs, ce n’est évidemment pas un hasard si l’idée de cet album a germé lors de la Zombiff Night, organisée en marge du festival par leur label Cheap Satanism. Le trio, appuyé par Pierre Vervloesem (mixeur légendaire des premiers dEUS) à la basse, avait déployé synthétiseurs analogiques et samplers pour revisiter des musiques de films de Dario Argento (maître de l’épouvante vintage). L’impact sur le public les a encouragés à entériner par un album cette séance de défoulement.
La transition est facile, puisque c’est à peu de choses près ce qui était arrivé à 65 Days Of Static l’an passé. Et on retrouve pas mal de similitudes dans le résultat, dans cette musique instrumentale ne ressemblant ni à une BO ni à du post-rock. De même, presque tout est musclé (Successful Failure) sans que de bruyantes guitares ne soient mises à contribution. Fort heureusement, s’il s’agit d’une musique de niche (avec hurlements et tout et tout), ce sont de bons musiciens qui maitrisent leur sujet. Ce qui ne rend pas la plage titulaire très sympathique pour les nerfs, mais c’est sans doute un effet voulu, qui peut se passer du support visuel pour produire son effet.
Si je suis assez client de ce qu’avait fait Joy As A Toy sur son album Valparaiso, mêlant une forme rigoureuse et une fantaisie indéniable, cet exercice fort loin de mon camp de base m’a un peu laissé sur le côté. Sans doute que la connaissance des morceaux initiaux aide beaucoup à l’appréciation. Si vous avez l’esprit aventureux ou si l’exercice vous plait sur le papier, je vous encourage donc à découvrir cet exercice en roue libre mais à la rigueur préservée. Pour les autres, découvrez l’album en priorité.
http://www.cheapsatanism.com/?page_id=17&lang=fr
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)