dimanche 17 juin 2012, par
Le premier contact que j’ai eu avec cet album s’est fait au sortir de la boite aux lettres. Cette boite solide, rigide, rend un peu nostalgique d’un support. C’est très joli donc et assez surprenant, comme le sont les envois non sollicités. Sans aucun repère donc, je me suis lancé dans l’écoute. Ah oui, je dois aussi vous dire que c’était il y a quelques temps, parce que cet album m’a sorti de mes habitudes (ce qui fait que je mets pas de cote étoilée).
C’est le moins qu’on puisse dire parfois parce que la voix m’a tout d’abord évoqué… Pascal Obispo. Je ne sais pas trop où je suis allé chercher ça, et je vous assure que je n’ai fait de pari avec personne pour que cette allusion apparaisse et c’est assez flagrant sur certains morceaux. Intrigué, je me renseigne sur ce chanteur dont j’ignore tout et c’est là que j’apprends que Tristan était chanteur de Matmatah (séparé en 2008). C’est étrange, parce que cette référence est indécelable, tout au moins pour quelqu’un de peu familier avec leur discographie.
Mais l’essentiel, c’est que tout reste fluide et relativement sobre (Sauf Erreur De Ma Part), ce qui rend certaines fulgurances plus étonnantes (Mon amour tu me gerces/Tu m’abrases le derme) et le ton étrange, introduisant un peu d’originalité dans une description du quotidien finalement assez naturaliste. En l’absence de ces fulgurances donc, c’est parfois un peu entendu (Des Merveilles). Mais on peut entendre d’autres échos ; comme celui de Houellebecq sur Qu’Elles Viennent, dont la luxuriante orchestration est bien agréable, ou encore Bashung (Ton Chorégraphe, Tu Me Gerces). Donc on sent plein d’influences, parfois très hétéroclites, mais qui ne sont manifestes que par bribes donc qui empêchent les comparaisons frontales, ce qui est une bonne chose. Sinon, il peut se contenter d’une guitare et d’un violoncelle pour faire vibrer Darjeeling Amer).
Il faut le dire, c’est une petite excursion hors de mon camp de base que je me suis offerte sur cet album. Parce que je ne pense pas être dans le cœur de cible pour cette chanson française très bien exécutée mais sans doute trop peu viscérale et un peu convenue pour mes goûts. Cette réserve personnelle mise à part, j’espère que Tristan trouvera un public, son univers personnel mérite que les amateurs de variété s’y attardent.
http://www.myspace.com/tristannihouarn
C’est via un très bel EP qu’on avait découvert Mirabelle Gilis et on avait constaté qu’elle donnait un bon coup de fouet à Miossec qui a toujours eu besoin d’un apport extérieur pour se dépasser (on pense à Yann Tiersen sur Finistériens). On espérait que cette collaboration continue mais on ne l’imaginait pas sous cette forme.
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