lundi 22 octobre 2012, par
Flamboyance acoustique
L’album acoustique, ça peut être comme le live systématique, le best-of, les reprises en duo ou l’album de remixes, une idée comme une autre mais qui cache peut-être une paresse sous-jacente. Une relecture acoustique de sa discographie, pour l’amateur de Patrick Wolf, c’est au contraire une aubaine. Sans doute parce qu’on a parfois été tenté de savoir à quoi ressembleraient ses morceaux sans l’épaisse couche de son.
Ses albums studio ne déméritaient pas, que du contraire même, mais quand on a vu en concert à quel point il ne lui faut pas grand’ chose pour allumer l’étincelle, on se réjouit donc de ces relectures plus dénudées. Mais pas désolées pour autant, sachant que la sècheresse, l’aridité, ce ne sont vraiment pas des concepts qu’il apprécie.
Cet album le replace parmi le haut du panier des chanteurs violoniste chers à nos cœurs, quelque part entre Andrew Bird et Owen Palett. Le décalage entre un simple violon et une voix très expressive fonctionne en plein en tous cas. Il semble en faire encore un peu plus vocalement, sans doute par peur du vide. Mais il peut remplir tout l’espace de Hard Times sans problème.
Le violon est évidemment au premier plan. Ou plusieurs couches, quand une évocation de l’âme russe est tenu par une rythmique simple mais solide (The Libertine). La réussite d’un morceau dépend donc directement de la limpidité de son air de violon. C’est ce qu’on remarque sur Overture. Par contre, ces versions apportent moins quand l’original était très catchy. Mais on le voit mal se passer du toujours réjouissant et emblématique The Magic Position, même si d’autres morceaux en ressortent plus grandis (Wind In The Wires, The Libertine, Paris...).
Le double album est évidemment une ration copieuse, surtout que la tension ne se relâche pas, quitte à faire paraitre quelques morceaux plus ternes dans le contexte, alors qu’ils ne le seraient pas isolés (Vulture). Mais cette sélection a le mérite de balayer toute sa jeune carrière, ce qui en donne une bonne vision. Peut-être un peu trop atypique pour le novice, c’est pourtant l’album que j’offrirais à quelqu’un qui ne connaitrait pas la discographie de l’Anglais. Comme un bonheur ne vient jamais seul, cet album est suivi d’une tournée acoustique qui passe par notre pays. On vous en reparle bien évidemment.
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