vendredi 11 août 2006, par
Quand on prend de face un album comme Funeral, on se demande ce qui nous arrive, ce qui a précédé, ce qu’on a perdu en route comme épisode. Flairant la bonne affaire à propos de la légitime curiosité populaire, voici que sort ce petit album (7 titres) qui marque les débuts de Arcade Fire.
Plus brut encore, n’ayant pas encore donné la plénitude de son potentiel inépuisable d’émotion, Arcade fire recherche de la formule magique, explore des pistes qui ne seront plus exploitées par la suite. Le chant rappelle parfois leur compatriote Neil Young (My heart is an apple) dans le très long folk de Vampire/forest fire qui change d’orientation vers la fin, gimmick qui sera repris sur Funeral. La voix de la chanteuse sur I’m sleeping in a submarine pourraît être celle de Björk par exemple.
L’intérêt n’est cependant pas seulement anecdotique et historique. Car parmi les sept titres figurent deux bijoux.
No cars go montre un savoir-faire en matière d’installation de climats, d’émotion semi-rentrée qui a donné bien du plaisir à ceux qui ont dévoré Funeral. Il est d’ailleurs presque systématiquement joué en concert.
L’autre chef d’oeuvre est Headlights look like diamonds. Cette facilité entraînante dont je ne retrouve un exemple que dans le Sleep the clock around de Belle and sebastian. Chez Arcade fire, la séduction est immédiate, pas besoin de trente écoutes pour que l’évidence d’une mélodie éclate au grand jour.
Au total, un complément utile pour ceux qui voudraient connaître la genèse d’un album essentiel et ajouter deux pépites à une discographie. (M.)
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
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Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
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Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
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Contrôler le narratif, voilà la préoccupation de toute personne publique pour le moment. Et le procédé choisi par le couple Butler/Chassagne, c’est de passer par une application sur laquelle des podcasts étaient disponibles. Appeler cette application ’Circle of Trust’ est évidemment de fort mauvais goût quand le spectre des accusations de ’comportements sexuels déplacés’ portées par des femmes (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)