mercredi 19 décembre 2012, par
Les vrais exploits se font hors du champ des caméras, et on est tous amenés à établir des performances dans le cadre de notre vie de tous les jours. Avoir critiqué l’entièreté du catalogue de Cheap Satanism Records est un de mes méfaits peu connus. Voilà, la collection s’agrandit encore.
Pour rafraichir la mémoire de tout le monde, Keiki est Dominique Van Capellen, chanteuse à ses heures chez Baby Fire. Contrairement à cette dernière formation, les guitares sont confiées à quelqu’un d’autre et le résultat est, selon moi, plus convaincant. Elles sont toujours aiguisées, mais la boite à rythme vient le renforcer. On entendra un peu de synthé aussi, venu apporter une petite respiration.
Et puis, comme toujours chez eux, la voix est la grande attraction. Sans doute qu’elle pourra rappeler à certains les grandes heures de l’alternatif (les premiers albums de PJ Harvey par exemple). Mais, nouveauté, elle cède occasionnellement la place à celles de Pete Simonelli (des excellents Enablers) et Eugene Robinson (Oxbow). Cet album est assez court, et vu le côté ‘au-plus-près-de-l’os’ de la production, propre mais un peu aride, c’est la meilleure façon de l’absorber.
Parfois on s’attend à être secoués, à prendre des accélérations latérales dans tous les sens. Et puis non, les montagnes russes sont peinardes, et on se surprend à apprécier la vue. Pour le non-amateur de sensations fortes que je suis, c’est un compliment. Dire que je me balade avec délices dans cette musique râpeuse serait nettement exagéré, mais un petit pas hors de ses plates-bandes est nécessaire parfois.
A partir de quand un side-project devient-il le groupe principal ? Sans trancher cette embarrassante et peu primordiale question, on peut constater qu’après trois albums, The Feather, prête-nom de Thomas Médard quand il n’officie pas chez Dan San, continue à tracer son sillon en donnant l’impression de savoir exactement où il va.
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