vendredi 11 août 2006, par
Marre des groupes en ’the’ ? Des références eighties ? Du pop-rock dansant ? Le dernier Björk est ce qu’il vous faut. Musique du dernier film de son mari Matthew Barney,il s’agit du second exercice su genre pour l’Islandaise après Selma songs (bande-son de Dancer in the dark de Lars Von Trier et qui lui a valu une récompense à Cannes).
Les influences sont clairement à chercher au pays du soleil levant qui doit servir de décor au long-métrage.
Il ne faut pas l’aborder comme un album de Björk, encore moins comme la collection de chansons de comédie musicale qu’était Selma songs
Nous rencontrons ici de longs morceaux de cuivres (Hunter Vessel, Vessel Shimenawa) qui témoignent d’un joli talent de compositrice. On pense à certains passages de Atom heart mother de Pink Foyd, mais en bien moins pompeux (ne crions pas à l’exploit).
Si certains morceaux entièrement (Bath) ou partiellement (Storm) orchestrés à la bouche évoquent clairement Medulla, le dernier album studio de Björk, le reste en est assez éloigné. C’est même quelqu’un d’autre qui assure les vocalises du Gratitude qui ouvre cet album. Sur un fond de cloches assez complexes pour tout qui est plus habitué aux gammes occidentales.
A ce propos, les vocalises masculines de Holographic Entrypoint sont assez..heu... expérimentales. Il s’agit de musique difficile, témoignant d’une liberté totale dont Björk comptait bien disposer pour cette musique de film. Elle explore toujours plus avant les possibilités de cet art d’expression. Pour la plus grande joie des curieux mais au détriment des nerf des autres.
Comme dirait un réalisateur de nos connaissances : ’Faut voir mis’, c’est-à-dire avec le support de l’image, afin de vérifier si le propos est aussi barré que la musique. Mais comme le film est annoncé plus proche de l’art contemporain que du cinéma narratif traditionnel, la réponse coule de source.
Si vous êtes d’humeur pop, vous allez passer un moment éreintant. Si vous voulez un score plein de violons : passez votre chemin. Si vous voulez voir où en est Björk dans son inspiration créatrice, ceci est fait pour vous. (M.)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
Il est toujours difficile exercice de commenter des musiques de film sans voir le film ou la série dont il est question. Pourtant, le compositeur japonais Akira Kosemura a toujours su nous proposer des albums qui tenaient tout seuls sans le support visuel. Et c’est une gageure parce que la base de sa musique est le piano solo.
Mais ce qui se confirme au long de ces 31 courtes pièces, c’est le (...)
Même si c’est contre-intuitif parce que le post-rock est essentiellement instrumental, le style a souvent été engagé. Entre les revendications de Godpeed You ! Black Emperor et la protection de la Grande Barrière de Corail de Selfless Orchestra, les exemples abondent. Le collectif parisien Bravery in Battles est présent sur le combat environnemental comme en témoigne la copieuse musique du film The (...)
Il est toujours étrange de se frotter à une musique qui se présente comme une simple composante d’un projet. Dans le cas qui nous occupe, ceci est un livre audio qui se veut le prequel d’un spectacle actuellement en tournée. Si le recul et la connaissance de la pièce nous manque, l’objet peut s’appréhender seul, rassurez-vous. Parce que l’histoire est indépendante notamment.
Non, ce n’est pas qu’une (...)