vendredi 18 octobre 2013, par
Avant les Tindersticks qui revisitent 20 ans de discographie, voici Mazzy Star qui revient. Non, nous ne sommes pas en 1993, mais bien en 2013. Et surtout, à l’inverse du groupe de Nottingham qui n’a jamais vraiment disparu, on était presque sans nouvelle de la formation californienne. Bien évidemment, Hope Sandoval avait sorti des albums sous le nom d’Hope Sandoval and The Warm Inventions, mais après treize secondes, la slide guitar ne laisse absolument aucun doute là-dessus, David Roback est bien de retour. Ils ont repris aux Warm Inventions le batteur Colm O Cisoig qui signe son deuxième retour fracassant de l’année, le premier étant avec My Bloody Valentine.
A-t-on changé depuis 1996 ? Oui, beaucoup. Eux, pas tellement on dirait, et c’est finalement une bonne nouvelle. On entend moins Hope Sandoval maintenant, parce qu‘il y a une nouvelle génération de chanteuses à forte personnalité (Soap & Skin, Zola Jesus) qui hantent nos nuits et collaborent avec les plus pertinents sorciers du son actuels. Et puis il y celles qu’on a présenté comme des suiveuses et qui se sont révélées plus passionnantes et sympathiques. C’est toi que je vise, Marissa.
Pour marquer le coup et laisser revenir les fans de la première heure maintenant quadragénaires pour la plupart, il faut que les marqueurs restent forts. On retrouve donc logiquement des guitares un peu rêveuses au fond d’I Gotta Stop. Et si au c’est assez identique à Hope Sandoval and The Warm Inventions, la guitare peut toujours faire la différence. Lay Myself Down reprend leur habitude de la fin d’album instrumentale et fouillée
Autant d’années, d’albums, d’attente, pour un album qui recycle à l’envi un style mais n’apporte plus de bons morceaux à ceux des trois premiers albums. Pas de Flowers In December, de Fade Into You ici. C’est le manque de vraie perle qui rend cet album un peu moins enthousiasmant, et qui se fait sans doute oublier le plus vite. 17 ans pour un album qu’on n’est pas certain d’écouter encore, c’est peut-être beaucoup. Et une autre question se pose : pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Ça, c’est pour le côté détaché de celui qui se targue d’écrire des articles. Quand l’auditeur écoute cet album, c’est surtout le plaisir des retrouvailles et d’avoir trouvé un album pour l’automne qui prime. Même sans le support des mélodies marquantes et occasionnellement inoubliables, la voix reste. Pareille à elle-même, un peu boudeuse, chargée de tout le spleen de la terre.
Pour les plus jeunes ou ceux qui n’avaient pas eu vent du groupe, cet album n’est peut-être pas la meilleure manière de l’aborder. Mais pas la pire non plus, convenons-en, tant les caractéristiques de Mazzy Star, la voix d’enfant lassé d’Hope Sandoval, une langueur inimitable et le brouillard velvetien sont encore là. La mélancolie a deux sources sur cet album. Celle qui sourd immanquablement de ces comptines à la lassitude impeccable. Mais aussi la sensation de temps qui passe, des choses qui ne sont immuables que parce qu’elles n’ont pas voulu évoluer.
http://www.hopesandoval.com/home.shtml
http://mazzystarstore.co.uk/
C’est sans doute une étrange idée d’aborder une discographie inconnue par une relecture acoustique d’un album qu’on n’avait pas écouté mais toute occasion est bonne de découvrir du talent. Donc après avoir sorti I Just Want To Be Wild For You, Maita (Maria Maita-Keppeler en vrai) a voulu tout de suite faire émerger des versions acoustiques, plus proches des compositions originales. Les morceaux (...)
D’emblée hantée, la musique de la Canadienne (de Toronto) Clara Engel est taillée pour la fascination. Et on le sait, ce n’est pas un sentiment facile à définir ou tracer. Si vous préférez une description piste-par-piste qui n’en déflore pas le mystère, elle s’en charge elle-même.
Cet album réclame peut-être un peu d’investissement, ou en tous cas un contexte propice. Si c’est une possibilité, ce serait (...)
Encore un artiste folk hexagonal et encore un détour qu’il est bon de faire. Ce premier album est publié par #14 records, le refuge du génial The Wooden Wolf, ce qui est évidemment ce qui a attiré notre attention. Une fois attirée, cette attention a été captée par cette voix claire et la limpidité revigorante des morceaux, hantés mais pas trop.
L’accord des voix sur Lonely Star pourrait être une version (...)
Elle est bien vivante, la scène folk française et on en veut pour preuve cette découverte de la Lilloise Isabelle Casier sous le nom de Pollyanna. C’est d’autant plus réussi que l’origine hexagonale est indétectable. Et comme souvent, on déborde du cadre du folk traditionnel et c’est bienvenu.
On remarque tout de suite cette voix claire qui suit tous les traitements musicaux. Parce que de folk, il (...)
Quand on retient un nom des années et des centaines de critiques plus tard, c’est plutôt bon signe, non ? C’est ce qui s’est passé avec Nadine Khouri dont l’écho de The Salted Air résonne encore à l’heure de découvrir cet Another Life. Ce n’est pas qu’il était flashy pourtant, ou que le style soit si singulier. Mais les morceaux font leur chemin tout seuls. Il y a des artistes qui font ça mieux, c’est comme (...)
Avec 17 ans de bons et loyaux services, ce site a forcément vécu bien des découvertes d’artistes à leurs débuts. Certains ont filé à travers les filets lâches de la mémoire, d’autres sont restés vissés en permanence dans le champ des radars. Evidemment le groupe allemand Get Well Soon fait résolument partie de la seconde catégorie. On a suivi de très près leur évolution, concert après album. On sait aussi (...)
Les albums de Lana del Rey se succèdent à une telle vitesse qu’il n’est plus vraiment nécessaire de replanter le décor. Il ne s’est écoulé que sept mois depuis le précédent. Ce rythme de publication permet d’essayer des choses. Evidemment, le risque de dispersion est réel mais on ne doit rien déplorer dans ce secteur non plus. Notons aussi qu’un bon tiers de ces morceaux ont été composés il y a quelques (...)
Faut-il remplacer les artistes, leur trouver à tout prix des substituts ? Non évidemment, ce serait négliger leur singularité. Pourtant, on peut trouver dans une découverte le prolongement de ce qu’on a autrefois aimé ailleurs. Ne tournons pas inutilement autour du pot, le Lyonnais Nicolas Gasparotto nous ramène immédiatement auprès du regretté Nick Talbot (Gravenhurst) et il va de soi que c’est une (...)