samedi 27 juin 2015, par
On l’a déjà dit, découvrir et partager est un des grands plaisirs de ce hobby étrange d’écriture critique. Parmi les meilleures trouvailles de ce site, il y avait ce House of Wolves que Laurent avait dégotté on ne sait où. On avait tous craqué sur cette petite perle, il est donc logique de parler de son successeur. Depuis son premier album, Rey Villalobos (rien à voir, mais alors rien du tout avec Ricardo) a pas mal bourlingué et s’est (sans doute provisoirement) installé en Irlande où il a enregistré ces 8 chansons avec Darragh Nolan.
On aime tous l’intensité, l’intimité et quand on décèle un artiste qui peut mieux que d’autres relater les troubles de son âme, nous sommes touchés. Parfois c’est ce qu’on cherche et qu’on trouve Wooden Wolf, Low Roar ou Perfume Genius et chez House Of Wolves à qui on s’était ouverts sans concession.
Et on replonge exactement comme avant, comme on l’avait espéré par Beautiful things qui frappe d’emblée. Maintenant qu’on sait que le chanteur est un homme (on en avait douté), la surprise est un peu éventée. De plus, la voix apparait moins androgyne ici. Pour le reste, il suffit de quelques accords (forcément mineurs) de clavier, de mélodies simples mais justes, pour livrer des morceaux qu’il ne faudra même pas aller chercher (One)
On sent toute la lassitude du monde sur Martians qui n’a besoin que d’un petit arpège pour libérer une mélancolie insondable créatrice de beauté. C’est profond mais léger et même enlevé. Parce qu’il ne se complait même pas dans la lenteu et Daughters Of The Sea a cette énergie paradoxale de certains Elliott Smith auquel on pense inévitablement. Take Me To The Others nous rappelle quant à lui aussi à quel point on avait aimé l’intimité déchirante de Radiohead.
Boy and The Echo choir. Soap & Skin. Si ces noms vous font fuir, on se retrouve au bar pour discuter d’autre chose. Dans le cas contraire, si l’émotion et l’intimité sont pour vous des vertus cardinales, vous n’aurez comme seul reproche objectif pour cet album que sa brièveté. Parler directement à l’âme est l’apanage des grands artistes et Rey Villalobos en est indéniablement un.
On ne peut pas dire que l’exercice de l’album de reprise soit notre préféré. Si c’est amusant à petites doses, l’aspect presque toujours hétéroclite de reprises diverses par un.e artiste ou de rerpises d’un.e artiste par une multitude est souvent rébarbatif. Mais avec une forte personnalité musicale établie avec parcimonie lors de ces 15 dernières années, on savait que la cover était un des (…)
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Il est des groupes qu’on écoute encore et pour lesquels on se demande pourquoi on s’inflige ça, déception après inintérêt. Le cas des Tindersticks est un peu différent. Si on ne peut pas prétendre avoir à chaque fois succombé aux charmes d’un album fantastique, il y avait toujours des raisons d’y revenir, de ne pas lâcher l’affaire après 30 (gasp...) années de fréquentation.
Cet album ne (…)
La nature a horreur du vide, l’industrie musicale encore plus. C’est donc une volonté de la maison de disques de propulser le crooner crépusculaire australien au sommet, déserté par des gens comme Leonard Cohen ou David Bowie pour d’évidentes raisons de décès. Et il semble que ça marche, cette sortie est précédée d’un abondant tam-tam. Pour le reste, c’est aussi la connivence qui va jouer. (…)