lundi 12 octobre 2015, par
La sympathie qu’on à pour un groupe peut être aussi irrationnelle qu’indéfectible. Les Canadiens de Metric ont toujours été chers à nos cœurs, sans doute parce que personne ne leur ressemble vraiment, et ils ne nous ont jamais déçu. On avait cru le temps de l’excellent Fantasiesque le décollage serait vertical et définitif, mais ce ne fut pas le cas. Ils reviennent tout de même avec sous le bras un Pagans In Vegas qui nous donne ce qu’on en attendait, ni plus ni moins.
Il est parfois tentant d’associer pop et insouciance mais ce n’a presque jamais été le cas avec Metric. il faut aussi avouer que si leur critique est toujours bienvenue, elle n’est pas non plus très subversive, quitte même à être en porte-à-faux. Eux qui ont parlé de Dead disco/Dead funk/Dead rock and roll/Remodel/Everything has been done sur un de leurs morceaux les plus fameux (Dead Disco) n’hésitent en effet jamais à faire référence à l’histoire du rock.
On se souvient par exemple de Who would you rather be/The Beatles or The Rolling Stones sur Gimme Sympathy. Ici, on retrouve sur The Governess quelques clins d’œil à Jimi Hendrix. Mais ces références peuvent se trouver dans la musique aussi, comme la petite guitare de Cure circa Disintegration sur For Kicks ou certains sons de Too Bad So Sad qui semblent provenir directement des bandes du Personal Jesus de Depeche Mode. De même, The Face pt.I est un instrumental qui aurait pu se trouver sur Construction Time Again.
Mais l’essentiel n’est pas la, on retrouve la bande de Toronto emmenée par l’épatante Emily Haines avec beaucoup de plaisir parce qu’on manque parfois de ce mélange souvent explosif entre une grosse dose de mélancolie sous-jacente et une musique plutôt catchy. Too Bad, So Sad a tout ça et se profile comme la plus convaincante carte de visite de cet album. Les autres réussites se situent plus dans leur veine électronique (Cascades qui était le single éclaireur) ou dans leur capacité à gérer le mid-tempo sans faiblir (Celebrate).
Si on peut déplorer que leur mini-tournée européenne évite soigneusement notre riant royaume mais pas nos pays limitrophes, il se pourrait qu’on entende reparler deux bien vite vu qu’ils disent avoir assez de matériel pour un successeur en 2016. En attendant, on s’est surpris à réécouter cet album plus que prévu parce qu’il nous propose ce qu’on peut attendre d’eux et que personne d’autre n’est à même de nous donner.
Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)