lundi 2 mai 2016, par
Sans doute aucun, The Last Shadow Puppets est un des plus heureux accidents qu’on ait pu entendre ces dernières années. On n’attendait même pas qu’ils fassent un autre album, mais les deux comparses sont maintenant devenus amis, à tel point qu’ils ont déménagé tous deux en Californie. C’est plus qu’une anecdote tant il semble que leur nouveau statut et ce déplacement colle à leur musique. En effet, les Arctic Monkeys d’Alex Turner sont une figure incontournable qui garde son prestige et Miles Kane a acquis une belle réputation en tant qu’artiste solo. Ce qui était un side-project peut donc le rester, leur laissant une belle marge de manœuvre.
Et ça part fort encore une fois, par un morceau assez proche de ce qu’on entendait sur leur première réalisation. Est-ce un moyen d’atténuer le choc pour l’auditeur en attente d’une suite à l’excellente première réalisation ? Sans doute. Le basculement est subtil mais tout de même franchement amorcé avec Miracle Aligner. C’est plus langoureux, moins nerveux. Cette langueur qui semble destinée au cruising sur l’I5 au volant d’un cabriolet peut parfois même confiner au sirupeux (Dracula Teeth). Heureusement, on peut compter sur le gentil groove de Pattern ou sur un Bad Habits un peu plus hanté.
Quand un morceau comme Everything You’ve Come To Expect s’interrompt, c’est pour repartir plus lentement, ce qui n’aurait jamais été le cas sur le premier. N’oublions pas que les arrangements de cordes sont confiés au virtuose Owen Pallett tout comme ceux du premier. On voit d’ailleurs à quel point il peut s’adapter au style de ses collaborateurs. On est en effet bien loin de ce qu’il produit seul. Ses arrangements sont plutôt discrets, ne tenant les premiers rôles que pour le chorus de la plage titulaire et peuvent aussi appuyer le groove de The Element of Surprise
Il y avait sur The Art of Understatement une urgence, des morceaux avides d’en découdre. Huit ans plus tard, les deux comparses ont sans doute raison de penser qu’ils n’ont plus grand’ chose à prouver et qu’ils peuvent répondre à leurs envies, à leur seul plaisir de pratiquer le style qu’ils veulent. En tant qu’amateur inconditionnel de leur précédent, celui-ci m’a un peu laissé sur ma faim, mais force est de constater que c’est remarquable de compétence.
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)
Même en 2042 et après avoir sorti 13 albums réussis, The Smile restera ’le groupe des deux types de Radiohead’. C’est comme ça, le groupe d’Oxford est trop ancré dans la culture pop pour passer au second plan de quoi que ce soit. Mais cette encombrante et inévitable figure tutélaire ne doit pas oblitérer les qualités indéniables de The Smile. Les deux protagonistes, flanqués du batteur Tom (…)
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
Il faut dire aussi (…)