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The Clash : London Calling (1979)

vendredi 23 juin 2006, par marc


Première hésitation : quel album de ce fabuleux groupe choisir ? Bien sûr tout le monde connaît les trois accords de Should i stay or should I go... Mais force est de constater que le meilleur groupe punk et post-punk vaut bien mieux que ça.
Retour dans le temps ; nous sommes en 1979, dans un des quartiers populaires de Londres. Le mouvement punk agonise, le disco est partout, Bob Marley fait un tabac. Mais qui pourra donc mêler toutes ces influences et en faire un tout cohérent ? The Clash ! Une ligne de basse irrésistible lance une machine innarrêtable. La plage titulaire est simplement incendiaire, suivie d’un rock classique mais furieux. Puis l’heure restante ne nous laissera pas de repos. Du très pop Lost in a supermarket au dub de Revolution rock, les jambes seront mises à rude épreuve. Pas de temps mort ou de titre dispensable, c’est un peu l’archétype de l’album parfait. Si ça vous a plu, il ne reste plus qu’à vous jeter sur son successeur Sandinista ! qui ne doit son absence qu’à des longueurs inhérentes à sa taille hors normes (triple LP ou double CD) même s’il comporte mon morceau favori The magnificent seven. Punk not dead !
Salutaire à l’heure où des postpubères californiens essaieraient de nous faire croire que Charlotte est bonne et que le punk est un pur produit FM et non un brûlot de contestation. (M)

    Article Ecrit par marc

P.-S.

Je réclame votre indulgence, ceci est ma première critique, publiée dans l’Ingénu en 1999

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2 Messages

  • Punk is dead 4 mai 2008 05:36, par herval307

    Bien vu ! A mon sans London Calling enterre le "mouvement punk". Tout ce qui vient ensuite, est de la resucée et il vas falloir attendre le fin de la New Wave pour réentendre des albums qui tapent avec Mother’s Milk de Red Hot ou Kerplunk ! de Green Day.

    Schuss

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    • Punk is dead 5 mai 2008 13:00

      Disons qu’à l’échelle du rock, le punk est une nécessaire et vivifiante poussée d’acné qui a eu pour principal mérite de susciter des vocations par paquets, du post-punk à la cold-wave. Les "albums qui tapent" sont revenus bien vite, avec le hardcore de Washington au milieu des années ’80 (Black Flag, etc...) et puis à Seattle au début des nineties. Il n’en reste pas moins que The Clash est sans doute le groupe qui est passé de façon la plus convaincante de l’énergie punk à autre chose, parce qu’il fallait passer à autre chose. C’est un tout grand groupe, tout simplement.

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