mercredi 16 août 2006, par
Autant l’avouer tout de suite, c’est le premier album des gusses que j’écoute en entier. Je sais cependant qu’il ne faut pas complètement les prendre au sérieux. Donc leur tentative de renouveler le rock en entier n’est pas à prendre au pied de la lettre. Mais on aurait quand même tendance à prendre le speech d’entrée au premier degré.
Cet album devient moins intéressant quand le format se fait moins habituel. En effet, quel intérêt de traîner Love is the new feel awful sur 9’30" ? D’autant que la fin fait un peu délayage. Et le format pop du début ne se retrouve plus. C’est peut-être un stratagème pour ne jamais en faire un single, allez savoir.
Vous aurez compris qu’il s’agit d’un album ampoulé et ambitieux, mais qui ne renouvelle pas le rock progressif (appelons un chat un chat). Bien que dans ce cas, on serait plutôt tenté d’adopter le nom de pop (dans l’acception qu’on en avait dans les années ’60 et début de ’70). Souvent, ils mettent plein d’instruments, plein de voix, une mélodie entrainant qui sent bon le patchouli (Smoke it). On patiente pendant de longues minutes sur un pattern répétitif avant qu’une montée vienne mettre un peu d’animation (Easy). Mais les meilleurs moments des groupes ayant pratiqué le morceau long (Pink floyd, Can) sont ces montées annoncées ou surprenantes. On n’est pas ici pour analyser Careful with that axe Eugene, Echoes ou encore Desert sky mais on n’atteint pas ici la transe. Mais il faut avouer que tout est maîtrisé, même si l’intensité n’est pas exactement au rendez-vous. Même la country peut devenir lourde (The new country), par la faute d’un son trop touffu pour la mélodie. On peut aussi retrouver l’ambition d’un album comme Second coming des Stones Roses. Ils passaient à l’époque d’un dance-rock à un rock plus progressif. La réussite était mitigée. Et on n’a plus jamais entendu reparler d’eux.
Autant le dire, cet album n’est pas fondamentalement désagréable, mais c’est dommage de les voir échouer où Supergrass (pourtant pas donné vainqueur) vient de réussir, c’est-à-dire dans une tentative d’épaissir le propos. Quand ils font une chanson pop, elle est tout de suite bien mieux (Everyone is totally insane) et est comme une éclaircie de musique immédiate. Il faut juste qu’ils réalisent que c’est ce qu’ils font de mieux. Le piège serait qu’ils se sentent géniaux mais incompris et s’acharnent.
Le cinéaste François Truffaut parlait de grand film malade à propos de grands films ambitieux mais pas vraiment aboutis. Nous sommes en face de leur équivalent sonore. A force d’écouter des centaines d’albums, le défaut le plus rédhibitoire reste l’ennui. Celui-ci le génère dans sa plus grande partie. (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
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Sortie du désert.
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