mardi 2 mai 2017, par
Voilà un groupe qu’on suit depuis bien longtemps, qui existe d’ailleurs depuis 2000. Mais qui ont su évoluer, profiter de leur son cotonneux et hypnotique à la fois pour imposer sa personnalité. Rien n’avait changé vraiment mais on a senti sur l’album précédent que tout était plus en place, tenant bien mieux que par le passé la durée d’un album. On retrouve tout ça sur cette nouvelle livraison. On ne peut cependant pas parler de tout nouveau matériel, les deux EP sortis l’an passé se retrouvant intégralement ici, le solde constituant un troisième EP sorti en même temps que cet album. Le temps avait manqué pour en parler l’an passé, on est donc contents d’avoir l’occasion de traiter de cet album de fort belle facture.
Qui nous prend d’emblée par un premier morceau qui sent bon l’electro vintage. Il y a ces sons de synthés assez discrets mais bien référencés. On est à des lieues de la synthpop cependant puisque ce sont plus des choses hors d’âge des seventies qui sont évoquées ici. Utilisés sur un mode plus lent, ils transforment positivement un morceau comme To The Last Beat of My heart.
Ils n’ont pas cédé à la tentation de tout faire passer en force, leur subtilité restant une qualité jamais démentie. Ils reprennent donc le cours de leur electro-kraut dès l’enlevé Serotonin Rushes. On retrouve aussi à plusieurs occasions leur humour tongue-in-cheek avec quelques petites questions chafouines (Do you believe in psycho-analysis ? Because I believe it causes more damage than it fixes (Freudian Slips)).
Mentionnons aussi le texte assez acide d’Extended Dance Mix (oui, c’est le nom du morceau), gorgé de beats et qui pourrait constituer un petit clin d’œil au New Order des années ‘80. Etrangement, leur chant très efface est une marque de fabrique efficace et leur confère une certaine personnalité et de la cohérence. On en oublie donc les références très eighties (on pense parfois à The Cure) pour se concentrer sur leur mélange qui confirme sa singularité. Et qui peut se faire cotonneux ou plus direct quand ils lancent The Speed of Light ou relèvent R.S.I. d’électricité.
L’évolution du groupe de Brighton aura été lente et progressive. Leur base est restée la même mais leur science du son est indéniable et leur permet de stabiliser un mélange plus subtil qu’il n’y paraît. De plus, cet album qui supporte sans coup férir les hautes rotations est toujours apparu comme une pause bienvenue au milieu de choses plus âpres. A vous d’ajouter ce duo à votre quotidien.
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