jeudi 16 août 2018, par
Ce n’est pas la première fois qu’on vous parle de projets empruntant aux si riches musiques orientales. Citons les Canadiens d’Esmerine, les Français d’Oiseaux-Tempête ou les Belges de Wyatt E. Mais ceci s’éloigne sensiblement puisque ce projet est purement acoustique. Il s’éloigne donc des exemples cités qui mâtinent un genre large, le post-rock, d’éléments externes. Le mélange reste très élégant, pas de rythmes electro ou d’instruments électriques ici, rien ne vient perturber la sérénité du propos.
Comme on parle de quintette, il est bon de citer les forces en présence (c’est la séquence dossier de presse et service public) Tristan Driessens est au oud et à la composition, Nathan Daems (Black Flowers) au saxophone ténor et au ney (flûte orientale), Léa Besancon au violoncelle, Tom Callens à la clarinette, à la clarinette basse et au saxophone soprano et Robbe Kieckens aux percussions (tambours sur cadres, tombak). N’étant pas ferré dans le genre, je me bornerai à constater que leur talent et leur technique sont exempts de tout reproche.
Ils instillent une belle langueur de la plage titulaire, le violon mène le tout, les mélodies sont filandreuses mais limpides. Tout ici est question d’évocation et l’invitation au voyage est indéniable. On suit donc l’appel de l’oud (Wonderment) ou du violon (Winter Tales). Reaching Seyir qui se sert d’un groove jazz comme appui à des improvisations relevées.
Une incursion hors de son camp de base est toujours salutaire. Et tant qu’à faire, autant s’éloigner avec des comparses de talent. Dépaysante sand être déroutante, cette sinueuse et revigorante promenade en terre étrangère ne pourra que vous faire du bien.
The Smile a décidé de se conformer à son propre agenda créatif et donner un successeur à Wall of Eyesmoins de neuf mois après sa sortie. Cette faconde nouvelle donne un nouveau regard sur le groupe. Au lieu d’une attente fiévreuse pendant de longues années pour un album poli et re-poli, on a accès à leur créativité de façon plus directe et on peut dire que c’est une bonne chose. Signalons tout (…)
Comme la carrière de Rufus Wainwright est une lutte constante et perdue d’avance contre la frustration de le voir s’égarer dans des projets qui nous parlent moins, le parcours d’Andrew Bird alterne lui aussi entre des albums plus pop (toute proportions gardées) qui sont magnifiques et quelques tentations soit ambient ou jazz.
Vous aurez compris que c’est de cette dernière inclination dont il (…)
On le répète souvent parce qu’on est chaque fois surpris de l’omniprésence de la musicienne française Christine Ott. Et sa productivité est aussi surprenante. Ainsi, six mois après le second album de Snowdrops et l’ayant croisé récemment en solo ou avec Theodore Wild Ride, la voici dans un nouveau projet. Ce n’est jamais pareil, seule l’exigence et la qualité sont constantes. Aussi ce mélange (…)
La technique ne vaut que par ce qu’on en fait. Ce lieu commun prend tout son sens avec l’Allemande installée à New-York Charlotte Greve. Sa formation jazz est évidemment immédiatement identifiable mais la matière proposée ici en dévie sensiblement, ou plus précisément la pervertit avec une mine gourmande.
Il faut dire que la matière première de cet album, ce sont les voix du chœur berlinois (…)