vendredi 23 novembre 2018, par
On est toujours contents d’avoir de bonnes nouvelles de la bande de Pieter Van Dessel. Sorti bien évidemment chez Zealrecords, leur nouvel album ne réserve pas trop de surprises et c’est fort bien comme ça.
Donc on pourrait craindre le syndrome du pareil-en-moins-bien qui en a déjà perdu quelques-uns mais dès qu’on entend les guitares dans la seconde premier morceau, on sait qu’ils signent un retour réussi. Ce n’est pas un déluge de distorsion, mais un amalgame réussi de cordes, de grattes et d’un peu de cuivres. C’est très dense mais reste étonnamment léger.
Ce qui peut leur conférer un petit air de Sufjan Stevens (The Road), voire de The Leisure Society. On notera surtout la belle ampleur de Keep Repeating, leur air de ne pas y toucher lui donnant une aura assez irrésistible. C’est le genre de morceau qu’on aimera toujours, qui nous servira d’excuse pour revenir sur cet album, comme si on en avait besoin d’une. On serait revenus de toute façon pour leur mélange d’intensité et de douceur fondante (Speeches), leurs guitares et leurs cordes (In Time).
Arrivés à ce degré de maîtrise de leur sujet, Marble Sounds devient presque étanche à la critique. Surtout que leur style reste luxuriant mais très discret. Il faut donc faire passer le message de leur excellence pour que tout amateur potentiel ait accès à cette intense douceur.
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)
Ce qui est étonnant avec les retours, c’est qu’on ne sait jamais combien de temps ils vont durer. Groupe actif dans les années ’80, ils étaient revenus il y a deux ans le temps d’un Echoing Reverie qui montrait un savoir-faire et une versatilité qui n’était pas à la portée du premier débutant. Ils sont donc de nouveau là pour de bon et on peut dire que les qualités perçues alors ne se sont pas (…)
Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)
Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)