vendredi 8 mars 2019, par
Comme vous êtes des fidèles d’entre les fidèles, vous vous souvenez qu’on vous a déjà parlé de ce duo mexicain installé à Hong-Kong. Lequel avait d’ailleurs eu un prolongement sous forme de remixes. On aime prendre la mesure de l’évolution des artistes et elle est patente ici. On n’attendait pas monts et merveilles de leur premier essai long et la surprise a été plutôt bonne.
There’s No Future se veut plus apocalyptique que son titre punk le laisserait supposer. Cela dit, ça claque, la voix est bien placée, juste assez en arrière pour pousser la montée de la musique. On ne peut pas dire qu’on les suit au premier degré dans leurs délires de fin du monde mais ce n’est pas important, c’est la puissance musicale de la montée qui emporte la mise.
Cette musique sombre à voix féminine impose une marge de manœuvre étroite cependant. Quand c’est mal fait, on fait de la soupe comme Evanescence. Et si c’est bien fait, ça peut forcer à des comparaisons pas toujours avantageuses avec des choses qui nous enflamment comme Anna von Hausswolf. Mais l’écueil est bien évité en ajoutant forces violons synthétiques sur Tell Tale N ou en poussant encore plus fort le curseur vers les beats sur Biting A Spectrum et la mayonnaise prend. Pour fixer les idées, le gimmick d’intro de Deaf rappellera à certains Army of Me de Björk.
Bon, c’est souvent très élégiaque mais pas abordé uniformément le pied au plancher. Les cordes sur Wailing Wood ou Tell Tale N qui ne sombrent pas non plus dans la pâtisserie, surtout parce que la voix est placée plus en retrait dans le mix. Et puis le ralentissement marche sur Dead Souls. On avait surtout retenu le premier EP du groupe pour quelques moments rock plus saignants mais rien ne laissait supposer qu’ils allaient ainsi augmenter et maintenir le niveau sur la longueur d’un album
Dark Minimal Project. Rarement un nom de formation n’a sonné autant comme une déclaration d’intention. A l’instar du post-rock il y a dix ans dont les représentants qui se succédaient à une allure folle, les groupes cold-wave semblent maintenant se bousculer dans la boîte mail. On retrouve la même difficulté à les différencier, à les classer pour mieux en parler. Mais bon, s’il y a toujours un cahier des (...)
Au début, il était facile de voir Nika Roza Danilova comme une version moderne de Siouxie mais elle a vite fait craquer ce carcan. Sans doute encore plus aujourd’hui qu’elle n’est plus seule aux commandes mais peut compter sur l’aide du producteur Randall Dunn et du batteur Matt Chamberlain qui a collaboré avec rien moins que David Bowie, Bob Dylan, Bruce Spingsteen, Of Montreal ou Rufus (...)
La seule fois que les concerts d’Anna von Hausswolff ont été mentionnés dans la presse généraliste, c’est quand une bande d’intégristes stupides ont empêché la tenue d’une prestation à Nantes. Par un effet Streisand prévisible, plusieurs personnes ont découvert et apprécié la Suédoise à cette occasion.
On n’avait pas attendu cette désolante actualité pour dire tout le bien qu’on pensait d’Anna et on ne va pas (...)
Rien à faire, le simple fait qu’il y ait une scène gothique grecque me met en joie. Ce n’est même pas une découverte, on vous avait déjà parlé de Mechanimal à l’époque et dit à l’époque qu’on aimait ça. Le duo formé par Valisia Odell et Antonis Konstantaras est dans les canons du genre. Riffs aigres, beats synthétiques et voix féminine grave sont de sortie, les afficionados en auront pour leur argent.
Mais (...)