vendredi 31 mai 2019, par
Chanteur islandais, c’est un genre en soi. Sans doute que l’écoute est biaisée par cette origine géographique mais on ne peut s’empêcher de déceler des points communs avec d’autres. On ne va pas essayer de distinguer la composante ‘nordique’ de cette musique mais elle est manifeste, c’est une musique de soleil et de brouillard, de froid et de confort, de douceur et d’âpreté. Dans ce contexte, on pensera notamment aux moments calmes d’un Loney, Dear ou aux belles choses de Low Roar (Américain exilé sur l’île reculée).
Comme (trop ?) souvent, la mise en bouche est le meilleur moment. Lofa mèr mêle en effet douceur du piano et une densité électronique sur la fin. On retrouvera cette densité et des cordes sur Lyfta.
Si Helgi Jonsson joue tout tout seul, les paroles sont souvent dues à sa compagne Tina Dickow (ou Tina Dico, c’est selon) qui prête aussi sa voix à quelques morceaux pour de belles et douces harmonies. On retrouve au fil de cet album apaisé de belles mélodies (Trouble Is), des arpèges de guitare (Intelligentle) mais aussi un peu d’attention qui retombe quand les arrangements se font plus passe-partout (Hundred Miles, Run Wild où il montre un bel engagement). Comme chez Indridi, il s’exprime aussi dans sa langue natale sur le joliment nommé (Brudkaupslag).
Bref, si vous avez déjà fondu pour des artistes nordiques et plus singulièrement islandais, vous serez tout de suite à l’aise avec cet Helgi Jonsson qui nous accompagnera tant que l’hiver existera.
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