jeudi 8 août 2019, par
Pour son cinquième album, la chanteuse italienne d’origine hongroise Angela Kinczly s’est penchée sur des textes de la poétesse américaine Emily Dickinson. En utilisant cette excellente matière première, elle s’est concentrée sur la spontanéité pour lancer les morceaux, ne s’interdisant rien (c’est ce qu’elle revendique).
Sa belle voix la place d’emblée dans nos chanteuses de choix. La douceur souvent dégagée peut rappeler Marie Modiano ou des choses encore plus fines comme Sybile Baier (North America et ses arpèges, If True ). La profondeur de Mystic Green a la sombre euphorie de Marissa Nadler et c’est indéniablement un des hauts faits de cet album. Vous adorerez sans doute le beau chorus syncopé sur The Proudest Trees qui n’a besoin que de quelques notes de guitare pour se lancer ou la vraiment belle mélodie sur Between My Finite Eyes avec son orgue. Les bons albums n’appellent parfois que peu de commentaires et ce petit article n’a pour but que de vous donner envie de vous frotter à cette découverte péninsulaire.
J’ai fait ce disque tout seul
Parce-que j’étais seul
Parce-que je m’étais fait largué
Si comme moi vous accordez de l’importance à l’orthographe et aux pochettes quand vous trainez sur Bandcamp, il y a des chances que la rencontre avec cet EP d’Arthur de Bary ne se fasse pas. Et franchement, ce serait dommage. Parce que si l’album de rupture est un poncif, presque un rite de passage, il faut tout de même convenir qu’il peut déboucher sur de fort bonnes choses.
Etrange de penser d’ailleurs que c’est la même personne qui a (presque) tout écrit, parce que du lo-fi à la Dominique A ou Mendelson dans leur période Lithium (Tout Soit Comme Avant) à l’americana hanté (les éruptions de Flesh Lovers) le spectre balayé est plutôt large. Et surtout dégage une belle intensité. The Fader est langoureux à souhait et la répétition de Dis-moi Quoi se fait vraiment lancinante
Bon, ne connaissant absolument rien de la discographie de Thiéffaine , je ne peux juger de la fidélité de la reprise mais le morceau se passe fort bien de comparaisons.
Les deux pôles musicaux entre lesquels balancent ces 5 morceaux n’ont pas souvent été mêlés. Ne serait-ce que pour ça, il vaut le détour et donne envie d’une plus grosse dose.
Un album de post-rock qui s’annonce en tant que tel, c’est suffisamment rare pour être mentionné. Il faut dire qu’il aurait fallu une solide dose de mauvaise foi pour assurer que ce qu’on entend sur le premier album du groupe romain.
Les sons sont très propres, c’est une marque de fabrique certaine. L’intégration de sons organiques et plus synthétiques est réussie. On peut penser parfois à une version adoucie des derniers 65 Days of Static. Des nappes de synthés et des progressions d’accords moins rock donnent un ton plus mystérieux à Arpeggio Means Nothing et oui, vous aurez droit à des poussées avec un peu de distorsion. Les guitares peuvent aussi tinter sur Now cela dit.
Les arpèges sont forcément mélancoliques qui logiquement donnent lieu à une accélération fatalement maitrisée (Milgram ). Bref, une fois admis qu’il est pratiquement impossible de renouveler le genre du post-rock, cet album pourra délivrer exactement ce qu’il promet : une dose de musique qui ne pourra que plaire aux amateurs du genre.
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