lundi 21 août 2006, par
Il faut se rendre à l’évidence après des écoutes répétées : cet album de Gravenhurst est d’une isondable beauté.
Tout commençait comme le meilleur des Tortoise (TNT). Rien ne laissait donc soupçonner la présence d’un chant (pour rappel, Tortoise c’est exclusivement instrumental), encore moins de ces impressionnantes secousses telluriques. Car l’album est parsemé de ces fulgurances électriques qui sont comme un surlignage des climats apaisés et un peu froids. On n’a entendu qu’un morceau mais l’attention est captée d’emblée et ne sera jamais relâchée. D’ailleurs, leur savoir-faire s’exprime dès le second titre puisque c’est une rythmique bien plus soutenue qui relèvent Velvet cell et sa reprise. En effet, Fire in distant buildings n’est pas un album mollasson, mais réussit à ne jamais se cantonner dans la lenteur. Dès lors, les chansons plus intimes le deviennent encore plus (Nicole), évoquant Spain, la froide perfection technique en moins. C’est à Sophia par contre que l’on pense sur Cities beneath the sea.
La principale qualité d’un groupe, quel que soit le genre pratique, est son intensité. Donc c’est ce qui caractérise Gravenhurst, rendant même digeste quelques tentatives hors-format (les 10’21" de Song from under the arches qui jouent les orages en eaux tendues).
Ceux qui apprécient ce spleen musical prendront un plaisir rare et auront un CD à placer entre les incunables de Sophia et autres Spain. Une des très bonnes découvertes de l’année pour moi en tous cas. (M.)
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