lundi 21 août 2006, par
Parfois la critique fuse, presque dès la première écoute. Parfois il faut plusieurs écoutes et l’avis enfin se forme. Enfin il arrive qu’une critique s’écrive à la vitesse d’une ligne par semaine. Mais bon, de temps en temps il faut mettre en ligne, c’est à dire faire des phrases à l’aide de mots. On y va.
Cette introduction témoigne juste de mon manque d’avis tranché sur le second album de Jeronimo
Succéder à un album sympathique mais qui a plu presque par ses défauts est une chose difficile. Même si la réputation vient plus de ses prestations scéniques que ses galettes.
A première chanson montre une plus grande maturité au niveau composition et production mais bon, j’ai du mal avec ses titres sentimentaux au premier degré (La fille que j’aime), d’autant plus que quand un léger décalage est apporté le charme est de nouveau présent (Nous allons avoir un petit). Mais le décalage ne suffit pas toujours. La chienne de Baïkonour me laisse juste perplexe...
Finalement, ce sont les morceaux les plus électriques qui ressemblent le plus au premier album comme Tous les gens que tu aimes vont mourir un jour, et Je vais tout plaquer sauf toi, avec des éléments plus qu’évidents du Daddy’s gonna pay for your crashed car de U2 et qui consiste en un énumération tendue. C’est un gimmick qui fonctionne aussi sur Moi, je voudrais, une des plus belles réussites de cet album. Tant qu’on est dans les réussites, épinglons le single Les mains qui tremblent.
Une nouvelle facette de Jerome Mardaga (c’est son nom dans la vraie vie) est révélée par Ce que nous ont laissé les vieux qui m’évoque le Dominique A de l’album Remué et par un Comme par miracle intimiste.
Corrina, Corrina et Girl from the north country side sont des titres de Bob Dylan qui figurent sur un album très ancien (The freewheelin’ Bob Dylan) et sont traîtés ici comme le I’m afraid of americans de Bowie autrefois : c’est-à-dire traduits de façon vraiment littérale (rien à voir avec Hughes Aufray). Arriver à faire entrer le zim’ dans son univers, voilà qui mérite d’être cité. Et puis si le doute et le manque d’inspiration le taraudent un jour, je signe des deux mains pour un album de la sorte.
Le regard faussement naïf fait partie de Jéronimo et on est amenés à penser qu’on est face à une personnalité, tant ce qu’il fait ne rentre dans aucune boîte dans laquelle on voudrait l’enfermer. De plus, même si tout ne m’a pas plu, il faut saluer la cohérence de l’ensemble. Reste à espérer le voir évoluer perpétuellement, pour ne pas le voir ’faire du Jéronimo’ comme Miossec fait du Miossec par exemple.
S’il passe dans votre coin (et si vous habitez la Belgique, ce n’est vraiment pas rare), pensez à aller le déguster en concert. (M.)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
Ceci est (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)