vendredi 21 février 2020, par
Dans le merveilleux monde des émissions télévisées de concours culinaires, un poncif est de revisiter des recettes. Alors on déstructure de la salade niçoise, on réinterprète la choucroute, quitte à rester dans les clous ou au contraire proposer un plat qui n’a plus rien à voir avec son appellation. Le remix est identique dans la démarche et la versatilité des résultats.
La claque de l’album de Camilla Sparksss sorti l’an passé nous cuit encore. A un tel point qu’il nous semblait pertinent et souhaitable d’en reprendre une ration, même revisitée. Première constatation, les morceaux gardent leur pouvoir de fascination, et semblent en inspirer beaucoup. Evidemment, si c’est parfois vitaminé, on évite toute bourrinade EDM. On n’est pas à Tomorrowland quoi.
Les colorations sont forcément différentes, montrant la diversité des intervenants. Vadim Vernay rendant Psycho Lover plus claustrophobe que vraiment énervé et Sorry carrément pointilliste. Bit Tuner semble formater Messing With You pour le faire entrer dans un mix de Border Community alors qu’il devient carrément abstrait et instrumental sous les coups de Dälek. Si certains restent plus linéraires dans leurs versions (Womanized par Rebeka Warrior), gardant la structure et se concentrant sur les textures (Womanized par Sonoplasta), d’autres choisissent de pousser plus loin les gimmicks. C’est l’option choisie par Kevin Shea sur Walt Deathney. Les traitements peuvent rendre les morceaux carrément abstraits (Are You OK par Texture droite) ou grandiloquents (Forget par Monte Mai).
Il est aussi intéressant de noter que certains morceaux reçoivent plusieurs traitements comme So What qui se plie très bien à l’exercice. Xelius reste plus dans l’esprit initial du morceau, ajoutant un peu de rondeur tout en conservant l’aspect percussif et c’est réussi. Isolated lines ajoute quant à lui un gros beat entêtant et sudoripare alors que les breakbeats fournis par Toh Imago nous rappellent qu’on n’entend plus de drum‘n bass depuis des années. On est même dans l’electro vintage So What quand Bitter Moon s’y frotte, avec une belle petite montée psychédélique à la clé.
Si vous ne connaissez pas encore la matière brute de ces remixes, c’est la priorité absolue pour l’heure qui vient. Pour ceux qui ont déjà découvert et forcément apprécié, ceci est un petit supplément qui ne se refuse pas. Evidemment, avaler les seize titres le matin à jeun n’est pas la posologie idéale mais cette bien belle matière première semble en inspirer beaucoup.
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