mardi 21 avril 2020, par
“La musique, c’est le rythme. Ceux qui disent que c’est le son ils lavent leurs pieds avec leurs chaussettes.”
C’est cette citation mémorable d’Arno qui m’est revenue en mémoire en écoutant Romann. Parce que s’il y a quelque chose qui fait la différence ici, c’est le son. Non qu’il soit exceptionnel d’originalité mais dans un contexte de chanson française il n’est pas si courant et vraiment en phase avec le propos.
On pense à de la variété française un peu langoureuse (celle de Julien Doré ou Luke Anger) mais cette courte impression s’étiole bien vite quand on est pris par le son cotonneux, la pulsation de certains claviers, la guitare avec reverb’ pour ce premier morceau qui évoque ses origines bretonnes.
Il faut se laisser emporter, le séquencement de l’album est fait pour nous entraîner progressivement. Parce que ces quatre titre tout en langueur tirent le meilleur parti de ce son qui était fort en vogue il y a quelques années et qu’on retrouve avec plaisir, culminant sur la belle mélancolie d’Instant t. On ne peut pas dire qu’on découvre des artistes francophones toutes les semaines et s’il faudra un peu de temps pour voir s’il a le brillant et la constance d’un Baden-Baden ou d’un Volin, le ton personnel de Romann est une chouette découverte.
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Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
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