lundi 4 mai 2020, par

Après deux EP bien saignants, l’effet de surprise de Th/s /s Sh/t n’est plus là. A la place, c’est une attente en bonne et due forme qui la remplace. Comme certains de ces titres existaient déjà sous d’autres formes, on garde les mêmes références pour le trio français. On pense ainsi toujours à Digitalism (///).
Et oui, ça pulse toujours (Ecstasy). L’emploi d’un son guitaresque avec de la distorsion ramène plutôt à Vitalic. C’est un peu plus discret cela dit, plus proche d’une énergie rock qu’électro, avec d’imparables giclées d’euphorie avec Amphétamine. Nouvelles en leur chef sont par contre les tendances breakbeat à la Prodigy (Hemp). On ne sait pas à ce stade si ce sont nos références qui datent ou si c’est assumé (les deux, vraisemblablement). Ceci peut-il fonctionner sur de plus jeunes audiences ? On gage que oui, l’énergie dégagée est telle qu’elle transcende les modes.
Les transition ne portent pas toujours bien leurs noms, il s’agit en fait de morceaux plus courts développant une idée ou un gimmick. Sans être des plages de relaxation, elles font un peu retomber la pression. On écoute un album ici, ce n’est pas un live dans un club ou une plaine de festival. Et ces morceaux-là aussi dégagent une énergie plus punk quand les sons sont plus gratteux (Transition 1.4).
Le passage des EP à l’album s’est donc fait sans heurt, sans changement radical de style. Cette plus copieuse livraison permet à ce groupe d’étendre un peu ses influences et de montrer que leurs réserves d’énergies sont pour le moins renouvelables. Quand on se remettra à s’agiter, on sait qu’on comptera sur eux.
L’efficience est la capacité à obtenir un résultat optimal avec le moins de ressources possible. Si ce n’est pas un concept fort usité en musique, parce qu’il n’y est pas très pertinent, on peut déjà dire que Kety Frusco n’est pas une artiste efficiente. Sans que ça n’en diminue les mérites.
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