lundi 25 mai 2020, par

Pillow, Pillow Pillow
Ces mots résonnent encore dix ans après leur découverte. La révélation de l’époque, c’est que le retour momentané du folk (le 78ème si mes comptes sont bons) pouvait aussi s’incarner en bord de Meuse. Depuis le fleuve a coulé, les albums de Dan San ont confirmé les espoirs et l’escapade de Thomas Médard et tant que The Feather réussissait l’exploit de garder l’intensité tout en étoffant le son.
Sept ans plus tard, le monde musical a changé, nous aussi, The Feather aussi. C’est ce qu’on sent d’emblée. Ce virage qui semble presque logique le voit se détourner quelque peu de ses origines folk. Un peu trop pour rester dans nos goûts on le verra.
Closer est à ce titre un morceau fort éthéré, déjà. On retrouve avec un plaisir non feint un peu de basse électronique sur Sister qui convoque aussi les synthés. Ce petit supplément de peps est appréciable parce qu’il se combine fort bien à l’ambiance tristoune. Pour rester dans les rapprochements en Cité Ardente, on pense à ce que faisait Piano Club avant d’embrasser ses envies groovy.
La voix est en tout cas très à sa place ici dans un contexte bien plus léger. Si c’est souvent lent et délicat (l’étrangement nommé Louder) il peut aussi proposer des changements de ton. Mais la tendance générale est à une légèreté extrême (Higher) au point d’être évanescent et de ne pas susciter l’émotion qui était chevillée aux exercices précédents. Que de chemin parcouru depuis les débuts de Dan San et même depuis l’album précédent. On ne va pas se cacher que si la subtilité éthérée est vraiment réussie, elle s’écarte de l’intensité irrésistible qu’on avait tant aimé.
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