mercredi 14 avril 2021, par
Un album de techno minimale teintée de dub. Voilà, c’est l’étiquette, c’est la description. Pour une fois, on pourra dire qu’elle est assez correcte. Ce qu’elle ne dit pas par contre, c’est à quel point c’est réussi. Si le style est balisé, le thème ne fera pas de mystère non plus, le Français plongeant dans les abysses pour son premier album.
Les sons réverbérés sont là dès Aquatic. On entre dans la danse, littéralement. Pourtant, cette techno relevée de house pourrait se révéler bien moins intéressante qu’elle ne l’est en réalité. Ce sont ces petites variations aquatiques qui finalement assurent le liant, et nous accompagnent tout au long de cet album sans temps mort.
La profondeur du son de Nemo qui révèle ses influences deep house. Mais c’est d’une manière général cette façon d’appréhender la minimal nous plait particulièrement. Cette poussée continue de Water For Life utilise des bribes de voix réverbérée en repère humain dans un luxuriant monde aquatique. Mais il peut aussi sortir les très grosses basses sur Allo, à la lisière de l’acid.
Sea Horse est un morceau marquant parce qu’il arrive à mêler une sensation de déséquilibre, de glissade continuelle tout en gardant une belle rondeur. Sur l’autre sommet de l’album, Music Is a Game, c’est le dub qui prend le dessus (avec même un mélodica reggae du plus bel effet) mais le rythme ne s’avachit pas pour autant, les giclées d’euphorie sont bel et bien là.
Une des mesures du talent est la propension à fusionner ses influences pour en faire quelque chose de personnel, cohérent et enthousiasmant. A cette aune, Uzul en a indéniablement, et nous livre un des albums électroniques les plus convaincants de ce début d’année.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)