lundi 25 octobre 2021, par
Evoluer n’implique pas nécessairement de se dénaturer. C’était une des leçons du très réussi Altid Sammen des Danois d’Efterklang. Deux ans plus tard, on ne peut plus tirer de conclusion aussi positive. Comme tous les groupes délicats, le risque est de devenir trop légers, voire évanescents. On a connu ça pour Choir of Young Believers, The Feather ou même Villagers dans un passé récent et voici une nouvelle victime du syndrome. Mais ne noircissons pas inutilement le tableau.
Le premier morceau est ainsi en apesanteur. Evidemment, ceci est éminemment agréable à l’oreille mais on ne va pas prétendre s’extasier sur Dragonfly non plus. Ils peuvent en tous cas compter sur un précieux renfort de cordes sur Beautiful Eclipse.
Mais si les morceaux sont bons en l’état, on ne peut s’empêcher d’attendre la secousse, le basculement vers l’intensité pure à laquelle on a déjà tant eu droit de leur part. On se rappelle qu’en concert, c’est presqu’un orchestre indie qui nous surprenait
La voix est haut perchée sur Hold Me Close When You Can, plus frontalement sentimental. Mais on a déjà eu tant de bons (Novo Amor) et mauvais (Coldplay) exemples dans le genre pour complètement se laisser aller. Dans ce contexte, le mid-tempo un peu plus synthétique de Living Other Lives est le bienvenu. Tant qu’on en est à discuter électronique, le dernier morceau se termine par une longue transe due à notre ami de The Field et c’est évidemment fort bien, donnant on l’espère une piste qui sera suivie. Ce sont les motifs de satisfactions qui nous ont encouragés à persévérer dans les écoutes.
Il faudra attendre la suite pour voir si le revirement est momentané ou pas mais si le résultat présenté ici reste agréable, on ne retrouve pas la folie contenue qui faisait le sel de ce qu’on a aimé chez eux.
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)