lundi 21 mars 2022, par
Toutes les combinaisons de genre n’ont visiblement pas été tentées. Pour faire court, ce qu’on entend sur le premier album (après un premier EP paru en 2020 et dont deux titres se retrouvent ici) de la chanteuse installée en Auvergne pourrait être qualifié de folk gothique en français. Non, aucun autre exemple ne nous vient en tête. Mais au-delà de l’analyse combinatoire, on a été intrigués par cette Métempsycose.
Parce que musicalement, c’est sobre, avec une guitare électrique souvent seule et vu l’affectation du chant, c’est une bonne nouvelle, l’équilibre étant alors assuré. L’effet est même parfois un peu hypnotique quand Venus peut compter sur un air entêtant. Et puis cette relative ressemblance des morceaux est une qualité de ce court album qui gagne de la cohérence au passage.
Ce chant surexpressif surprend à chaque écoute mais on s’y replonge assez vite. Surtout que la sobriété du reste propose un habile contrepoint. On pense aux live de la fin de carrière de Barbara mis en musique par Sixteen Horsepower. Faites un effort quoi... Autre contrepoint, les thèmes ne sont pas lyriques mais peuvent se faire bucoliques ou plus contemplatifs. Le folk gothique est un genre tellement peu fréquenté en français que la personnalité unique de Sophia Djebel Rose vaut le détour. L’abord est peut-être déroutant mais la récompense est au bout.
Il y a des albums qu’on détaille, dont on analyse chaque parcelle. Et puis il y a ceux qui se conçoivent dans leur globalité tant leur style est transparent. Ce huitième album de Stranded Horse appartient à ces derniers tant il est cohérent de la première à la dernière note de kora.
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