vendredi 1er avril 2022, par
Le hasard est étrange et il fait coïncider la guerre en Ukraine et une menace nucléaire brandie et cet album antimilitariste du Bruxellois installé à Londres Diego Philips. Très ému par une visite du musée de la paix d’Hiroshima, il écrit cet EP qui relate l’histoire d’un jeune garçon appelé Yuki, qui voit sa vie être complètement bouleversée par les bombardements.
On retrouve le côté folk-pop toujours plaisant de Diego. Le bon côté c’est que ce n’est absolument pas plombant malgré le propos mais une oreille distraite ne détectera jamais la profondeur. Quand on écoute The Final Cut, on comprend le contexte sans même avoir besoin d’en décoder les paroles. Ou peut-être que c’est notre acception de l’album-concept qui est étriquée. C’est moins immersif donc mais on dira que ça fonctionne sur deux plans.
La musique n’est pas gentillette pour autant. Si en surface la base est une musique folk-pop accessible, il y a plusieurs couches. Comme sur l’album qu’on avait apprécié, le ton peut monter, nous gratifiant de moments de musique qui valent à eux seuls le déplacement, comme cette guitare très libre et une rythmique qui s’emballe sur End Of The World (Part. II). Et puis surtout, c’est beau et certains morceaux se distinguent comme Goodnight Little Boy ou End Of The World (Part. III) où la chanteuse Magda Skyllbäck dégage toute l’intensité voulue.
Un beau sujet et une belle réalisation, voilà ce qu’on peut conclure de cet I Am Yuki même si la forme ne laisse rien deviner du fond. Ce n’est évidemment pas une réticence parce que le plaisir de l’auditeur est là. Et surtout, cet EP confirme que Diego Philips est un auteur qui peut développer un univers.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
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