vendredi 15 avril 2022, par
On l’avoue, on reçoit beaucoup de musique et vu la relative étroitesse des styles défendus ici, le tri est souvent vite fait. Et puis quand on écoute certains artistes à la marge de nos goûts, il se peut qu’on soit intrigués et que le contact se fasse. C’est ce qui s’est fait avec Florent Brack et le son d’Unstoppable qui claque. Une relative déconnexion de la vraie vie m’a tenu à l’écart des dernières saisons de The Voice Belgique que Florent a visiblement remporté en 2015. Ne pas savoir ce genre de choses à l’entame d’une écoute permet de garder une oreille neuve. Ce qu’on peut déduire de ce genre d’information, c’est que le garçon sait chanter.
On n’a pas l’habitude d’écouter des albums de musique pop radiophonique. Les codes sont forcément différents et les enchainements sont déroutants, tant les morceaux sont calibrés pour que les gimmicks soient immédiatement fournis. Exit donc les longues intros, quitte à faire ressembler l’album à une compilation de genres différents. Mais c’est bien produit et le choix d’un album court (33 minutes) est payant.
Surtout que la variété est forcément au rendez-vous. Outre les morceaux qui claquent plus comme Unstoppable déjà mentionné ou le plus flashy I Wanna Know, on retrouve en contrepoint la ballade bien fichue Dawson. On la préfère à Leave This Life qui bascule dans le côté knuffel de la force.
Entre les deux le mid-tempo After The Rain semble forcément plus anodin mais reste impeccable, notamment grâce à la chaleur de la voix. Pour le reste, il ne recule pas devant un peu de cuivres (Sorry) et gratifie le sautillant Forever Young avec ses ho-ho parfaitement sympathiques.
S’aventurer hors de nos plates-bandes, ce n’est pas écouter des albums barrés et expérimentaux, c’est au contraire se frotter à des artistes qui pourraient rencontrer le succès et qui taillent leurs albums en conséquence. On ne va évidemment pas dire qu’on est le public-cible pour cette musique radiophonique en diable, que vous entendrez sans doute à des moments où vous ne choisissez pas vous-même la musique. Pourquoi ceci et pas des choses proches et qui nous laissent de marbre ? Difficile à dire. Mais dans les limites de l’exercice, cet album de Florent Brack passe d’un coup d’un seul. Il ne faut pas oublier que c’est un premier album et le métier est déjà là. Si cet univers-là s’étoffe par des collaborations, on va suivre ce que Florent a encore à nous dire.
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