lundi 25 avril 2022, par
On avait reçu ces morceaux il y a un petit temps déjà, apprécié cette capsule intime et hors du temps. Et voici cet EP dans le monde avec une pochette est un peu trompeuse. On ne se doute pas à quel point on s’apprête à écouter des morceaux folk vraiment intemporels. L’artiste anglais installé à Berlin s’impose d’emblée comme un songwriter de haut vol.
Comment susciter l’émotion sans avoir l’air de quémander des larmes de la part de l’auditeur ? C’est toujours difficile à dire mais ici il y a quelques pistes de réponses. On ne peut pas se cacher, trouver des artifices. Les mélodies sont à nu (celle de Father est très belle), les paroles sont exposées, la belle voix chaude aussi. Vous aurez compris que tout est là pour que ça fonctionne, avec ce petit plus aussi difficile à définir que facile à accepter. Les paroles sont clairement exposées et on se laisse toucher par la simplicité de Memories, par ces souvenirs forcément personnels, ce qui peut être une des raisons de la connivence.
Le tout est rehaussé de discrètes cordes ou d’un harmonica, voire d’un rien de chœurs (mieux dosés que chez Leonard Cohen, je vous rassure tout de suite). Pas de nudité donc, l’austérité n’est pas de mise même si le recueillement est plus à l’ordre de jour que les libations. La facture est donc très très classique mais si ce n’est pas perturbant pour vois (pourquoi d’ailleurs), cet EP a la longueur idéale pour apprécier sans lassitude un univers pétri de talent.
Fuck Cute/I’m Tired of Cute/Cute has never served me
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Une des (...)
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