lundi 16 mai 2022, par
Il est des gens qui ingèrent des boissons énergétiques comme on boit de l’eau, c’est un goût qu’ils ont développé. D’autres n’y recourent que dans des contextes particuliers. Il en est de même pour le rock plus musclé. On se range alors au rang des usagers occasionnels et ceci est notre canette du mois d’avril. Autant qu’elle fasse l’effet maximal.
Si on a autant apprécié cette ingestion, c’est notamment parce qu’on retrouve un certain Maxwell Farrington au chant. Lui qui nous avait gratifiés d’un très classieux album avec Le Superhomard l’an passé (et revient avec un chouette EP dont on vous reparlera) s ’exprime ici dans un registre plus bruyant. Et c’est ce chant qui pousse parfois trop qui en fait le point d’attraction. Ou au contraire qui reste placide dans le chaos mais n’est jamais impeccable non plus, comme une coiffure savamment décoiffée.
On ne va pas se mentir non plus, certains morceaux sont plus furieux comme Make It In The Morning mais on est là pour ça aussi après tout, pour que Clink and Cluster nous cueille à froid. Mais ce n’est pas qu’un défoulement, les plages plus calmes comme Voilà You’re Old sont subtiles et la voix y excelle forcément. Presque logiquement, ça finit par partir mais c’est surtout la voix qui brusque. Le gimmick presque pop de Satellite bénéficie aussi d’une vraie réussite mélodique.
Partant du principe qu’un album de rock un rien sale est indispensable de temps à autre, celui de la formation noise punk de Saint-Brieuc mérite la mention parce que non seulement ils arrivent à varier les tons et effets mais ils comptent aussi un chanteur entendu dans d’autres contextes sonores qui apporte un indéniable cachet.
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
Et puis surtout il y a la présence vocale d’Izabela "Izzy" Rekowska, et puis cette flexibilité qui va de (…)
Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet (…)
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Si la Pologne ne nous évoquait pas nécessairement de frissons musicaux, la découverte d’Izzy and The Black Trees avait changé la donne. On avait en effet décelé sur le premier album le haut patronage de Patti Smith ou PJ Harvey et on avait tout de suite apprécié. Ce second album ne fait que confirmer les belles dispositions, avec un virage vers une tension post-punk qui ne pourra pas déplaire, (…)