vendredi 21 octobre 2022, par
En photographie, la macro est un peu à part et permet souvent de déterminer des structures abstraites à partir de choses bien réelles, simplement par la magie du changement d’échelle. Si certains artistes ont appliqué ce principe à la musique via le microsampling (The Field notamment), d’autres utilisent le field recording, touchant à ce qu’on appelle la musique concrète. C’est cette dernière voie qui est explorée ici par le batteur et percussionniste Jean-Baptiste Geoffroy (aussi membre de formations au chouettes noms comme Pneu ou Papaye). Précisons aussi que c’est une sortie du label Kythibong qui nous a habitué à des sorties hardies et de bon aloi (Spelterini dans un passé récent).
Le résultat mêlant bruits divers et variés à des structures électroniques jamais trop appuyées est en tous cas vraiment aventureux et réussi. On admire ces ambiances moites, comme une session minimale de Richie Hawtin mais sans les basses. Il est étrange de constater que c’est la musique expérimentale qui est un refuge au reste et pas l’inverse. Et ici, on s’enfonce bien loin dans l’aventure, dans le son en tant que matière et objet. Il faut évidemment une dose d’abandon mais qu’on se rassure, les nerfs ne sont jamais mis à l’épreuve, c’est une précision de taille.
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)