lundi 14 novembre 2022, par
Elle est bien vivante, la scène folk française et on en veut pour preuve cette découverte de la Lilloise Isabelle Casier sous le nom de Pollyanna. C’est d’autant plus réussi que l’origine hexagonale est indétectable. Et comme souvent, on déborde du cadre du folk traditionnel et c’est bienvenu.
On remarque tout de suite cette voix claire qui suit tous les traitements musicaux. Parce que de folk, il n’en est pas directement question. Par exemple, Diamond Rings sort clairement des clous du camp de base même si le sujet reste très conforme aux canons. Arriver à ajouter de l’ampleur est le challenge réussi ici. Et l’insipide dernier album de First Aid Kit nous rappelle que rien n’est gagné en la matière.
Railroad Boy est un morceau traditionnel qui se retrouve si élégamment boosté et aussi faussement déglingué que c’en est vraiment réussi et addictif. Mais ce n’est parfois pas qu’un simple décalage, ça peut être complètement différent aussi. Man Time a des sons presque cold et le ton nous a beaucoup fait penser à The Long Blondes, ce qui est à des lieues de l’Americana. Ce bel EP est en plus séquencé de façon pertinente, la densité augmente au fur et à mesure de l’écoute. Et puis il y a des touches d’électricité vibrante de Love Twice et des cordes et de l’ampleur sur Four Seasons.
Non, ce n’est pas qu’un EP folk. Il en reprend certains codes bien évidemment mais élargit la palette de bien belle façon. A vos calepins, on note Pollyanna dans les talents à suivre.
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
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