lundi 28 novembre 2022, par
On n’a pas deux fois l’occasion de faire une première impression. Fort de ce poncif, le Bruxellois Antoine Van den Berg entame son troisième EP avec fracas, comme une version (forcément) soft d’A Place To Bury Strangers, déflagrations comprises. La voix est clairement l’argument principal mais ce n’est fort heureusement pas le seul. On peut donc convoquer sans honte des références au bel organe parce que musicalement, ça soutient mieux que la comparaison avec des Sivert Hoyem et dans le genre, il faut remonter à The Callstore pour un frisson pareil.
La voix féminine sur A Conversation With a Twist peut faire penser à Laetita Sadier dont la justesse serait plus discutable. Et c’est un morceau foncièrement pop. Autre duo, Rabbit in the Paint prend des allures plus psychédéliques. Il faut le dire, si ces variations d’ambiances seront bienvenues sur un album, les trois autres morceaux sont autrement percutants. Parce qu’ils ont de belles mélodies aussi qui mettent évidence une mélancolie enjouée (Colour Me). L’intensité se fait musicale, sans que le chant ne perde de sa placidité. Et ce Spectacles nous explose à la face presque malgré nous.
S’emballer sur des premiers EP semble être devenu un hobby à plein temps par ici. Mais quand on a une telle densité en 5 morceaux, c’est compliqué de cacher son enthousiasme.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)